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Tayeb Saddiki, l’impérissable souvenir d’un grand dramaturge

L’auteur du chef-d’oeuvre immortel “El Harraz” ne laissait rien au hasard

Vendredi 13 Mars 2020

Tayeb Saddiki, l’impérissable souvenir d’un grand dramaturge
Quatre ans après la disparition du doyen du théâtre marocain, Tayeb Saddiki (1935-2016), son souvenir reste toujours impérissable et son absence a laissé un grand vide sur la scène dramatique nationale, tellement son œuvre demeure inégalable et son legs si précieux.
A quelques jours de la célébration de la Journée mondiale du théâtre, le 27 mars, les amateurs des planches vouent toujours une nostalgie sincère pour celui qui a grandement contribué à la fondation des bases d’une expression théâtrale authentiquement marocaine, en faisant du patrimoine national le socle de ses productions et en allant puiser ses idées au fin fond de l’imaginaire collectif.
Aux premiers balbutiements du théâtre dans la période post-coloniale, Tayeb Saddiki, en plus de son côté égocentrique néanmoins attachant, va se distinguer par sa créativité débordante, sa grande maîtrise conceptuelle et son audace à se lancer dans des expérimentations d’avant-garde aux plans local, régional, voire international.
L’auteur du chef-d’oeuvre immortel “El Harraz” ne laissait rien au hasard dans ses travaux. Le moindre élément avait une grande importance à ses yeux. De la mise en scène jusqu’au décor et aux costumes, en passant par la scénographie et le jeu d’acteur, Tayeb était très à cheval sur les détails. C’était un perfectionniste redouté par tous ceux qui ont travaillé sous sa houlette ou ceux qui l’ont accompagné pendant des lustres.
Tayeb était imprévisible, acerbe et parfois extravagant, mais il était pourtant très apprécié de ses troupes qui étaient sous le charme de son génie théâtral et de sa capacité naturelle à diriger. Surtout, il était sensible aux problèmes de chaque membre de ses équipes et cherchait à mettre une bonne ambiance dans le travail, même quand c’était au plus mal, à une époque où les maigres cachets arrivaient toujours en retard et l’argent se faisait très rare dans la sphère artistique. Épris des arts du spectacle, Tayeb Saddiki nourrissait une passion toute particulière au patrimoine marocain et ses expressions folkloriques. Il était constamment à la quête d’un théâtre qui lui ressemble. Raison pour laquelle il a approfondi ses recherches académiques et s’est inspiré des expériences mondiales pour créer un théâtre foncièrement imprégné des fondamentaux de l’identité marocaine ancestrale.
“On ne peut parler d’une expérience théâtrale dans le cas de Tayeb, mais de plusieurs expériences, parce que, passionné qu’il était, il ne s’arrêtait jamais de lire, de rechercher et d’expérimenter. Chacune de ses pièces était un projet en rupture avec ce qui a précédé”, a expliqué à la MAP son fils Mohamed Bakr, président de la Fondation Tayeb Saddiki, qui s’est assigné la mission de perpétuer l’héritage du défunt. A ses yeux, l’œuvre du défunt ne peut être cataloguée dans un genre quelconque, parce qu’il pouvait concilier deux expressions théâtrales dans la même pièce, d’autant que Tayeb “n’aimait pas beaucoup les envolées théoriques et les classifications figées”.  “Tout ce qui lui importait était de rendre le spectacle accessible à tous et d’amener le grand public dans les salles de théâtre. Il était soucieux de voir toutes les catégories sociales, travailleurs et intellectuels, et toutes les tranches d’âge, enfants et personnes âgées, intéressées par une expérience inédite, qui a influencé l’art dramatique marocain, maghrébin et arabe”, a-t-il confié.
Sur les planches, Tayeb Saddiki, l’acteur, semblait prendre un immense plaisir d’interagir avec le public, sans que sa présence envahissante n’occulte la prestation de ses partenaires. Son silence était éloquent, ses gestes captivants et ses réflexions une invitation au voyage à travers les époques dans un univers fantastique, convaincu qu’il était que les Arabes ont connu le théâtre avant Molière.
L’auteur de “Mille et un contes au Souk Okad”, “Les séances de Badii Ezzamane El Hamadani”, du “Maître Azzouz”, “El Harraz”, “Al Fil Wa Sarawil” et “Jnane Chiba” a exercé son art jusqu’au dernier souffle de sa vie. Il était tellement obnubilé par le théâtre qu’il était devenu ardu de dissocier l’homme et l’artiste. Dans l’un de ses ouvrages, le critique et chercheur Abderrahman Zidan souligne que Tayeb Saddiki a réussi à ressusciter le spectacle populaire authentique dans ses comédies, en s’appuyant sur l’art de la Halqa, en rétablissant le rôle du conteur et l’expression folklorique carnavalesque.
Le défunt chérissait l’idée de construire un théâtre arabe et marocain en place et lieu du théâtre occidental à travers un retour au patrimoine, relate Zidan, notant que Saddiki a utilisé l’Histoire comme la toile de fond de ses œuvres, pris ses distances avec l’architecture théâtrale italienne (commedia dell’arte) et introduit les chants populaires comme élément essentiel de la représentation. Mohamed Bakr Saddiki ne manque pas d’anecdotes et de confidences sur la vie extraordinaire du père. Celui qui a fait partie d’un parterre d’artistes arabes ayant réalisé une production jouée sur le fameux Royal Albert Hall de Londres, lancé au public canadien ‘Nous sommes faits pour s’entendre’ et égayé, pendant un mois, le public parisien par les aventures de “Jha”, une adaptation des Fourberies de Scapin de Molière.
“Tayeb Saddiki est le pur produit de l’école française. C’était un disciple de Jean Vilar et de Jean Genet, qui a su utiliser à bon escient et de manière ingénieuse des techniques modernes pour porter le patrimoine marocain et maghrébin au théâtre et valoriser la riche tradition orale”, a-t-il soutenu.
Pour préserver le legs du dramaturge hors pair, la Fondation “Tayeb Saddiki” veille à rassembler les œuvres, les travaux et les interviews du défunt et à contribuer à la diffusion des pratiques théâtrales en fournissant l’encadrement, la formation et l’accompagnement dans ce noble art.

Kendji Girac

Normalement, Kendji Girac devrait être sur un petit nuage, en ce moment. Récemment sacré meilleur artiste français MTV EMA, celui qui a fondu en larmes en découvrant sa surprise dans La Chanson secrète est tout juste revenu d'une tournée triomphale au Canada. Mais voilà. La bonne période s'est violemment interrompue quand, dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mars, des hommes cagoulés l'ont agressé.
L'information a laissé beaucoup de monde sous le choc. En effet, sur le parking d'un centre commercial, Kendji Girac a été agressé par des individus à la sortie d'un bowling où il a passé la soirée avec des amis et de la famille. Il était notamment accompagné d'un cousin lorsqu'il a quitté les lieux, vers 3h30, peu avant la fermeture. Ils étaient armés de bombes lacrymogènes et d'une barre de fer. D'après Le Parisien, ils sont parvenus à voler la sacoche de Kendji Girac (contenant les clefs de sa voiture) ainsi que sa montre, un cadeau d'une valeur estimée à 50.000 euros. Ils ont ensuite pris la fuite en courant.
Le chanteur (qui s'était physiquement métamorphosé l'été dernier) a immédiatement appelé le 17, avant de se rendre au commissariat où il a déposé plainte. Au vu du montant du préjudice et de la notoriété de la victime, l'affaire a été confiée à la police judiciaire de Meaux.

Shy'm

Shy'm n'est pas du genre à se laisser faire. Si dans la vie, Tamara Marthe est plutôt une jeune femme timide, Shy'm, elle, se permet plus de folies. Ce mercredi 11 mars, la chanteuse et désormais comédienne était invitée dans l'émission L'Equipée Sauvage, animée par Matthieu Noël sur Europe 1.
A l'antenne, ce dernier a réagi à une chronique d'Eve Roger qui s'intéressait vraisemblablement aux tâches ménagères dans les foyers. Interrompant sa chroniqueuse, l'animateur radio a partagé une petite anecdote le concernant : "Moi, si je ne range pas la petite cuillère dans le lave vaisselle ou que je nettoie pas le verre, je me fais défoncer", a-t-il assuré, sur le ton de la plaisanterie. "Ok, je vous donnerai les chiffres après sur les hommes français", lui a répondu la même chroniqueuse... qui s'est une nouvelle fois fait interrompre.
Pas par Matthieu Noël mais par Shy'm, l'invitée du jour. Soucieuse d'en savoir plus sur un point précis, la chanteuse n'a pas hésité à interpeller Matthieu Noël : "T'as une copine, ça veut dire ?".
 Et d'ajouter: "Depuis tout à l'heure, tu me chines et en fait, tu as une copine", s'est-elle amusée. A en croire les propos de Shy'm, qui a préféré prendre la situation à la légère, Matthieu Noël a eu du mal à résister au charme de la chanteuse en coulisses...
A l'antenne, cette sortie inattendue de la chanteuse n'a pas manqué de gêner le principal intéressé... Sourire de façade, l'animateur d'Europe 1 a aussitôt réagi : "Vous savez, rien ne m'arrête !", a-t-il dit.


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