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Taoufik Ibrahimi, accusé principal et ex-directeur général de la Comanav, a ainsi écopé de cinq ans de prison ferme, la Cour l'ayant blanchi des chefs d'inculpation de "constitution d'une bande criminelle et divulgation du secret professionnel" et inculpé pour "sabotage d'établissements publics (ports et bateaux) et entrave à la liberté du travail".
Le tribunal a également condamné à trois ans de prison ferme l'ex-directeur central des ressources humaines de la compagnie et l’ancien attaché à l'Institut scientifique de la pêche maritime. Le secrétaire général du Syndicat des marins, Mohamed Chamchati, a été condamné, quant à lui, à deux ans de prison ferme et le secrétaire général du Syndicat des dockers Saïd El Hirech à un an de prison ferme tandis que Mohammed Ben Abdellah, qui travaillait en tant que marin au port de Tanger, a été blanchi de tous les chefs d'accusation.
Les chefs d’accusation retenus contre les mis en cause, rappelle-t-on, furent la constitution d’une bande criminelle, la préparation pour l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, la divulgation du secret professionnel, l’incitation et la participation au sabotage d’établissements publics ainsi que l’entrave à la liberté du travail. Après l'abandon des chefs d'accusation relatifs à l’atteinte à la sécurité intérieure et à la constitution d'une bande criminelle, la Cour a inculpé les accusés de "participation au sabotage d'établissements publics (ports et bateaux) et entrave à la liberté du travail" conformément aux articles 129, 288 et 591 du Code pénal.
Après le prononcé de ce jugement dont les attendus devraient être minutieusement étudiés par les parties, l’un des avocats des mis en cause a déclaré sur les ondes d’une radio locale qu’il allait se pourvoir en cassation.