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Si ces nouveaux quartiers ont été raccordés aux réseaux de téléphone, d’eau et d’électricité, la municipalité était absente. Aucune route n’a été construite dans ce nouveau quartier qui souffre de l’absence d’assainissement liquide. Les ordures s’accumulent dans les voies, souvent bloquées par les dunes de sable drainées par le vent.
Le service de ramassage des ordures, si la municipalité en a un, demeure inconnu à Hay Sahara, dernier-né des quartiers de Tan Tan.
Ainsi l’amoncellement des ordures profite-t-il aux hordes de chiens dont le nombre dépasse ou presque celui des habitants qui se sentent menacés par ces envahisseurs contre lesquels ils n’ont aucun moyen de défense. La semaine dernière, les femmes résidant dans ce quartier ont organisé une marche de protestation dénonçant l’absence d’éclairage public et le danger que représentent les chiens errants pour tout promeneur qui s’aventurerait à l’orée de la ville, à la nuit tombée. Sans parler des bandes de malfaiteurs qui agressent les passants et s’attaquent aux habitations dont ils menacent les occupants à l’arme blanche faisant main basse sur tout ce qui peut avoir une valeur. La dernière de ces agressions a eu lieu, ce samedi, contre le domicile de l’un des proches parents du président du conseil municipal, poignardé dans sa maison et qui n’eut son salut qu’en prenant la fuite.
Le conseil municipal dénoncé pour sa léthargie et la gabegie avec laquelle il gère la ville dont le dernier fait est illustré par la cession du conseil d’un bâtiment public à l’un de ses membres, contre un loyer mensuel de 150 dirhams. Ledit membre a procédé à une extension de cet bâtiment qu’il s’est approprié et dont il projetterait de faire un usage commercial.
Ce qui a été dénoncé par un groupe d’acteurs associatifs en adressant une lettre de protestation au ministre de l’Intérieur. Suite à quoi, le conseil a tenu une session extraordinaire dont les trois points concernaient la prolifération de la criminalité, les recettes municipales et les mesures à prendre contre les chiens errants qui se comptent par dizaines de milliers.
Mais un conseiller de l’opposition a estimé que ce n’est pas la première fois que le conseil décide de prendre des mesures, seulement ces décisions sont souvent oubliées, sitôt la réunion levée. S’agissant des mesures à prendre contre les hordes de chiens, ce même opposant a indiqué que parmi les membres de la famille du président, certains détiennent des fusils de chasse inutilement pour justifier les salaires qui leur seront versés dans le cadre de la lutte contre les chiens errants.
Ahmed, un marchand ambulant, estime que, s’agissant de la gabegie qui caractérise la gestion de la municipalité, il n’y a qu’à voir le palais construit par le président au milieu de masures en ruine d’un quartier des plus pauvres de la ville comme pour narguer les habitants. D’autant que ce palais, dit-il, le président ne l’utilise que quelques jours dans l’année. Il habite à Casa où le courrier de la municipalité et les salaires du personnel lui sont envoyés pour signature. Voyez-vous, donc, le peu de souci qu’il se fait des problèmes de ses administrés.