-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
Relevant que la jeunesse est l’étape la plus difficile dans la vie de tout être humain, car en cette période les jeunes peuvent sombrer facilement dans l'extrémisme, la barbarie et le terrorisme et épouser des idées destructrices, il a souligné que le livre et la culture en général représentent "l'antidote que nous prenons durant les moments de vulnérabilité pour nous protéger contre tout acte d'obscurité et de violence". Taher Ben Jelloun a attribué la responsabilité de ces déviations au système éducatif et culturel, car, a-t-il expliqué, "leur négligence avait ouvert la porte à toutes sortes d'exploitations et de brutalités, qui sont un terrain fertile en raison de la propagation de l'ignorance et de la peur". Il a ainsi mis en exergue l'importance d'interagir avec les cultures des autres peuples et de lire leurs productions littéraires, y voyant la meilleure façon de découvrir et de voyager à travers les époques, mais aussi de résister à la stupidité, à l'ignorance et à la violence. "Le monde arabe vit aujourd'hui dans une crise profonde qui n’est ni financière ni économique. C’est une crise culturelle et d’identité qui l’a éloigné de la modernité", a conclu le prix Goncourt 1987.
De passage à la ville de M’diq, il y a quelques mois, l’écrivain et poète de renommée internationale a également appelé les jeunes à lire, se cultiver et utiliser l’Internet et les réseaux sociaux à bon escient. Le romancier, qui était l’invité de la deuxième édition de “Métrique de la poésie arabe”, dans le cadre de son programme “un poète d’exil”, a émis le souhait de voir les jeunes “venir pour écouter et lire”, déplorant que “le drame du Maroc et de beaucoup de pays, est que les jeunes lisent de moins en moins”. Il est nécessaire de les faire revenir à la lecture et à la culture, a-t-il souligné, saluant cette “très bonne initiative d’installer la culture, notamment la poésie, en pleine plage, où les Marocains viennent se détendre”. “C’est fondamental qu’il y ait cet espace sur la plage pour que les gens puissent aussi bien s’amuser qu’écouter la poésie en arabe, en français, en amazigh et en d’autres langues”, a-t-il ajouté. S’arrêtant sur l’Internet et les réseaux sociaux, qui prennent aujourd’hui le dessus sur les autres formes d’expression, taber Ben Jelloun a souligné qu’Internet “est une technique comme une autre”, qu’il faut savoir utiliser à bon escient, sans la condamner. Les réseaux sociaux doivent être “un vecteur de valeurs, de poésie, de bienveillance et de belles choses, et non pas une plateforme de haine, de vengeance et de mauvaises pensées”.