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Taghazout surfe sur la vague


Nour-Eddine Sallouk
Jeudi 16 Juillet 2009

Taghazout surfe sur la vague
Les plages d’Agadir sont prises d’assaut par des milliers d’estivants, nationaux et étrangers. Temps idéal, infrastructures favorables, services disponibles, tous les ingrédients pour un bel été en perspective.
Pourtant, à quelques km au nord d’Agadir, les plages de la commune de Taghazout ne désemplissent pas, les grandes masses d’estivants ne savent plus où bronzer. Destination pour les amateurs de surf et autres sports nautiques, les plages de Taghazout sont prisées à longueur d’année, hiver comme été. La demande pendant les grandes vacances dépasse l’offre et notamment les fins de semaine.
Cet été, la ville est victime de sa réputation à cause du projet de Station de Taghazout qui a été gelé en mars dernier après que le gouvernement a résilié le contrat le liant au consortium attributaire Groupe Colony Capital et la société Sotocan. Aujourd’hui, le site n’est qu’un grand terrain de désolation en contradiction avec les affiches géantes du projet avorté, qui sont, elles, toujours là pour témoigner des difficultés du ministère de tutelle à trouver preneur.
Avant la cession du site aux investisseurs, de grands espaces étaient squattés par des milliers de caravaniers. Les 5 km de plages entre les communes d’Aourir et Taghazout étaient accessibles aux milliers d’estivants des villages avoisinants mais aussi d’Agadir, Inzegane…Aujourd’hui, les millions de m3 de terre déplacés, pour configurer les ex-terrains de golf de ce qui devait rivaliser avec la Costa Smeralda, ne sont qu’une fausse note dans un paysage naturel terni par des promesses non tenues. Les aspects culturels du pays, sa proximité des marchés émetteurs, les accords open-sky et la mobilisation de tous les acteurs, tous ces avantages qui, disait-on, favorisent le Maroc dans une conjoncture internationale difficile, n’ont pas tenu longtemps devant la crise économique. La station de Taghazout ne verra pas le jour de sitôt, du moins pas comme l’a prévu le Plan Azur. En 2004, le Groupe saoudien Dallat Al Baraka jette l’éponge ; en 2009, c’est au tour de l’aménageur développeur Colony Capital de capituler un mois après le 1er coup de pioche en janvier 2009. Les 165 chambres et 60 villas Raffles et le golf semi-désertique ne sont plus que des amas de terre à perte de vue et un paysage apocalyptique, défigurant l’une des plus belles plages du sud.
En attendant que le ministère du Tourisme trouve preneur, les estivants et notamment les riverains sont contraints de faire de grands détours pour longer la clôture et accéder à une plage qu’ils ne considèrent plus comme la leur.


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