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Le réalisateur tanzanien Amil Shivji débute son long-métrage par des obsèques qui se tiennent devant une mosquée et qui symbolisent la "jonction" entre la vie et la mort. Shivji a tenté de mettre en lumière quelques traditions tanzaniennes contradictoires qui célèbrent tantôt la mort tantôt la vie.
Lorsqu'elle se regarde dans la glace, Fatima voit une fille insouciante qui n'est pas affectée par le décès de son père alcoolique et décide de se lancer dans un voyage, loin de sa maison et de l'autorité qu'exerce ce lieu sur elle, dans le dessein de goûter aux joies de la liberté, dont elle a été longtemps privée, de mieux se connaître et de découvrir son âme, morte alors qu'elle était encore en vie.
Dès le début de son périple, un rhume oblige Fatima à se rendre dans un hôpital où la file d'attente est tellement longue qu'elle se lie d'amitié avec Maria, une patiente au passé complexe et aux blessures mystérieuses.
Maria est une vendeuse ambulante pauvre dont la marchandise est régulièrement saisie par les autorités, mais qui trouve toutefois du réconfort auprès de ses semblables, solidaires face à la violence de la vie. Le vécu vraisemblablement douloureux de ces gens, que le réalisateur a su faire ressortir dans diverses scènes de cette oeuvre, attire Fatima qui revient sans cesse entendre "T-Jonction", le récit de Maria.
L'intitulé du film, qui appartient à l'école réaliste, n'est pas anodin puisqu'il fait référence non seulement au point de rencontre des marchands ambulants dans le film, mais aussi à la rencontre entre Maria et Fatima, deux personnalités que tout sépare mais que l'amitié a rassemblées et qui ont décidé ensemble de faire face aux tourments de la vie.
En plus d'être réalisateur, Amil Shivji est un reporter et animateur de radio qui a suivi une formation en production cinématographique à l'université de York au Canada. Il a notamment réalisé "The Maple Lie" (2010), "MataDanZe" (2011), "Hiari Orphanage" (2012), "Who Killed Me" (2012) et "The Ancestors" (2018).