Les militaires, qui avaient pris position depuis vendredi avec des chars dans le centre de Homs, à 160 km au nord de Damas, ont pénétré samedi soir et dimanche à l'aube dans plusieurs quartiers tenus par les opposants au régime de Bachar al-Assad, comme Bab Sebaa et Baba Amr, après avoir coupé l'électricité et les communications téléphoniques, selon un militant.
Il a indiqué que, dans ces deux quartiers, des tirs de mitrailleuses lourdes étaient entendus.
D'après l'organisation des droits de l'Homme Insan, 16 manifestants avaient été tués vendredi à Homs quand les forces de sécurité avaient ouvert le feu sur une manifestation qui arrivait à Bab Dreib, dans le centre-ville.
Par ailleurs, selon Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, les communications téléphoniques, l'électricité et l'eau étaient coupées à Banias. «La ville est isolée du monde extérieur et dans les quartiers sud de la ville, place forte des contestataires, il y a des tireurs embusqués sur les toits».
Samedi, il y a eu des perquisitions et des arrestations de blessés qui se trouvaient à l'hôpital al-Jamiya, dans les quartiers sud.
M. Abdel Rahmane a mis en garde contre «une catastrophe humanitaire dans les quartiers sud» où vivent, selon lui, 20.000 personnes. La ville compte 50.000 habitants.
Au moins six personnes ont péri samedi à Banias: quatre femmes réclamant la libération de détenus ont été tuées par les forces de sécurité, selon un militant, puis deux personnes l'ont été en fin de journée, selon un bilan donné par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme qui n'était pas en mesure de préciser l'origine des tirs.
D’autre part, les forces syriennes appuyées par au moins huit chars sont entrées dimanche matin dans la ville de Tafas dans le sud de la Syrie, ont rapporté des habitants, qui ont fait état de fusillades.
D'après ces habitants, l'armée et les forces de sécurité pénètrent dans les habitations et arrêtent de jeunes personnes.
Ville d'environ 30.000 habitants, Tafas est proche de Deraa, d'où est parti en mars le mouvement de contestation contre le régime de Bachar al Assad.