"Le régime utilise une force démesurée dans plusieurs régions de Syrie et la force de feu mise en oeuvre est la plus violente depuis le début de la révolution syrienne" en mars 2011, a commenté Rami Abdel Rahman, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni.
Dans la province d'Idleb (nord-ouest), six civils ont été tués par les forces du régime, dont trois jeunes gens victimes d'une embuscade des milices loyales au régime dans le village de Talaad, selon l'OSDH. Toujours dans la même région, l'explosion d'un camion militaire a tué au moins un soldat à Ariha, où un civil a ensuite été tué par une balle perdue lors de combats entre les forces de l'ordre et un groupe de déserteurs, selon la même source. Dans la région de Homs (centre), 14 civils ont été tués, dont sept sous le pilonnage au mortier de Rastan, une ville où l'armée a subi "de grandes pertes en vies humaines et en matériel" depuis deux jours, selon l'OSDH.
Dans la banlieue est de Damas, l'armée a "pris d'assaut Irbine et Zamalka", a ajouté l'OSDH, affirmant que les rues de Irbine étaient "jonchées de cadavres" que personne ne pouvait enlever parce que les tirs se poursuivaient. Parallèlement, des combats entre forces armées et soldats dissidents se poursuivaient dans plusieurs zones des provinces d'Idleb, Homs et Damas, selon la même source.
Ces violences n'ont pas fait taire les opposants au régime: à Daël (sud), près de 10.000 personnes ont participé en début d'après-midi aux funérailles d'un soldat dissident, transformant la cérémonie en manifestation contre le régime, selon l'OSDH. Des manifestations anti-régime ont également eu lieu à Basr al-Harir et à Deraa, où les forces de sécurité ont ouvert le feu, selon la même source.