"Libérez le Mali", "à bas les indépendantistes, à bas les séparatistes", scandaient les manifestants, réunis à l'appel du Collectif des ressortissants du Nord (Coren).
Des banderoles en tête du cortège, encadré par la police, proclamaient "un Mali un et indivisible" ou appelaient à "la sauvegarde de l'unité nationale et de la République".
Safiatou Traoré, 68 ans, a tenu à être présente: "Je suis vieille mais aujourd'hui je vais trouver la force de marcher pour la libération du Nord du Mali", a-t-elle déclaré à l'AFP.
"Il n'y a aucune justification aux violences et aux atrocités qui sont commises", a expliqué un organisateur, Abdrahamane Kalil Haïdara, exhortant à "privilégier le dialogue".
Dans la petite foule, certains protestaient contre la présence d'éléments "étrangers" dans le Nord du pays, alors que des membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont été signalés.
Après le putsch du 22 mars à Bamako, le Nord est tombé entièrement aux mains de rebelles touareg, de groupes islamistes armés et de divers groupes criminels, coupant de fait le pays en deux. Par ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé lundi sa profonde inquiétude à propos de la "menace terroriste" grandissante au Mali où des militants d'Al-Qaïda ont rejoint les rangs des rebelles pour conquérir une partie du territoire après un coup d'Etat militaire à Bamako.
Le Conseil a, par ailleurs, condamné l'enlèvement de sept diplomates algériens dans une ville du nord du Mali par un groupe dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).