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Sorties marocaines : Une histoire pour ne pas oublier…Mercredi 3 Mars 2010
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«Les oubliés de l’histoire », le nouveau film de Hassan Benjelloun, sort aujourd’hui sur les écrans du pays. Depuis décembre 2009, c’est un rythme régulier d’une sortie marocaine tous les quinze jours : de nouveaux films et des prestations au guichet très diversifiées. Deux nouvelles donnes qui caractérisent le cinéma marocain des dernières années : une production régulière et des interrogations de nature commerciales. Nous sommes en effet entrés depuis quelques années dans un nouveau rapport au cinéma marocain que l’on aborde aussi et désormais avec des chiffres et des résultats. On est sorti des temps quand chaque sortie d’un film marocain était vécue dans sa dimension symbolique, le film étant lui-même un événement en soi sans autre ambition en termes de box-office. Aujourd’hui, ce sont des films marocains qui permettent aux rares salles encore ouvertes de résister et de proposer au public marocain des images de Marocains, produites et réalisées par des Marocains. Si ces films aboutissent à des succès différents, l’intérêt est néanmoins le même. C’est l’un des atouts majeurs du cinéma marocain, son ancrage dans un univers de référence nourri des questions qui traversent le champ social. Le film de Hassan Benjelloun confirme cette hypothèse. « Les oubliés de l’histoire » aborde frontalement une variante de la condition de la femme marocaine – et des femmes issues de la périphérie du monde riche. C’est une des constantes du cinéma de Hassan Benjelloun. Cinéaste régulier, fidèle au rendez-vous avec son public depuis son premier long-métrage « La fête des autres » (1990), fidèle aussi à une touche sociale qui porte ses scénarios. Le scénario de son nouveau film, le neuvième, se démarque par une structure cohérente assurant au récit une progression dramatique et par une volonté d’inscrire un destin individuel dans une problématique plus vaste, plus universelle autour de la thématique de la traite des blanches. Cette volonté se traduit aussi en termes de production avec une partie du tournage réalisé en Belgique. Le cinéma est convoqué ici comme vecteur d’expression au nom des « oubliés de l’histoire » à écrire plutôt comme « oubliées », c’est bien le destin d’une jeune femme violée de la campagne marocaine profonde qui dévoile ce « viol » collectif qu’est l’esclavagisme des temps modernes. C’est l’histoire de Yamna pour ne pas oublier l’histoire tout simplement…
Mohammed Bakrim
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