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Les combattants ont investi les locaux et emporté des ordinateurs à la suite de violents combats avec les milices pro-gouvernementales pour le contrôle de cette ville située à 300 km au nord de Mogadiscio.
«Il y a eu des violents combats dans la ville ce (vendredi) matin et les islamistes ont pris le contrôle» de la localité, a rapporté à l’AFP un employé humanitaire sous couvert de l’anonymat.
«Certains des combattants ont attaqué les bureaux de deux agences humanitaires, confisquant les armes des gardes de sécurité et emportant des ordinateurs», a-t-il ajouté.
D’autres sources humanitaires et des témoins ont précisé que les locaux étaient utilisés par l’ONG Save The Children et par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
«Des dizaines de miliciens lourdement armés ont pénétré dans les bureaux et pris de l’équipement avec eux», a confirmé un témoin oculaire, Ali Hussein.
«Ils ont brièvement retenu captifs des employés pour ensuite les relâcher, leur ordonnant de ne pas quitter l’enceinte du bâtiment jusqu’à nouvel ordre», a-t-il déclaré.
«J’ai vu des employés, les yeux bandés, emmenés (par les miliciens) à l’extérieur du bureau de Save The Children», a précisé un autre témoin, Munir Adan.
Ces derniers mois, les Shebab ont régulièrement mené des raids contre des bureaux d’organisations humanitaires dans les zones sous leur contrôle, accusant la plupart des ONG internationales de les espionner et de soutenir le gouvernement de transition qu’ils ont juré de renverser.
Dans plusieurs régions du centre et du sud de la Somalie, les Shebab ont imposé des conditions drastiques aux agences humanitaires, conduisant le Programme alimentaire mondial (PAM) à suspendre début janvier ses opérations dans le sud du pays.
Beledweyne, une ville stratégique près de la frontière éthiopienne, a récemment changé plusieurs fois de mains à la faveur de combats impliquant les Shebab, leurs alliés d’Hezb al-Islam, le groupe Ahlu Sunna Wal Jamaa, allié du gouvernement somalien, ainsi que divers chefs de guerre locaux.
Les Shebab ont, par ailleurs, menacé jeudi d’attaquer le Kenya voisin, à la suite de l’intervention des forces de sécurité kenyanes contre des Somaliens la semaine dernière à Nairobi, selon un enregistrement diffusé sur un site internet.
«Si Dieu le veut, nous atteindrons Nairobi, nous pénètrerons dans Nairobi. Lorsque nous y arriverons nous frapperons, frapperons jusqu’à tuer, avec nos armes (...)», scandent des hommes dans cet enregistrement dans deux langues, swahili et arabe, et d’une durée de sept minutes.
Les forces de sécurité kenyanes ont interpellé plusieurs centaines de Somaliens établis dans un faubourg de Nairobi à la suite de troubles provoqués par l’arrestation dans le pays du prédicateur musulman jamaïcain Abdullah al Faisal. Ce dernier a été extradé jeudi vers son pays d’origine.
Un grand nombre des manifestants étaient des Somaliens et certains agitaient un drapeau noir identifié à la milice Shebab, organisation que Washington considère comme inféodée à Al Qaïda dans la Corne de l’Afrique.