
Recherché pour espionnage par les États-Unis après la révélation d’informations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales, le jeune Américain pourrait théoriquement se rendre en Bolivie, au Venezuela ou au Nicaragua, qui se sont dit prêts à l’accueillir.
Le Venezuela a reçu une demande d’asile de Snowden, a annoncé lundi le président Nicolas Maduro. Le président cubain, Raul Castro, a soutenu dimanche le droit de la Bolivie, du Venezuela ou du Nicaragua à offrir l’asile politique à ceux qui sont «persécutés pour leur idéal ou en raison de leur lutte pour les droits démocratiques». Ce soutien est important, notamment en l’absence de vol commercial direct à partir de Moscou vers l’un des trois pays latino-américains susceptibles d’offrir l’asile à Edward Snowden, ce qui l’obligerait théoriquement à faire escale à La Havane.
L’ambassade du Nicaragua à Moscou a par ailleurs confirmé lundi aux agences de presse russes avoir reçu la demande d’asile d’Edward Snowden, qui doit être examinée par le président de ce pays, Daniel Ortega.
«Nous avons reçu la lettre de Snowden. Nous l’avons envoyée au Nicaragua pour que le président l’examine», a déclaré l’ambassadeur, Luis Alberto Molina, à l’agence Itar-Tass.
Le président du Nicaragua avait déclaré vendredi qu’il était disposé à accorder l’asile à Edward Snowden. Les dirigeants d’entreprises nicaraguayens ont cependant demandé lundi au président Ortega de reconsidérer son offre d’asile en prenant en compte «l’énorme» poids économique des Etats-Unis dans l’économie locale.
A Moscou, les ambassades de Bolivie et du Venezuela ont de leur côté déclaré à l’AFP n’avoir «aucune information» sur le sort de M. Snowden.
Celui-ci est resté invisible depuis son arrivée le 23 juin dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, en provenance de Hong Kong où il s’était rendu après avoir quitté les États-Unis.