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Partis d'une lettre du président Barack Obama à son homologue Hassan Rohani en juin et passés par une première rencontre entre le secrétaire d'Etat John Kerry et le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, les petits pas entre Etats-Unis et Iran, ennemis depuis une génération, ont enfin abouti à un accord au terme de trois rounds de négociations, dans la nuit de samedi à dimanche à Genève. Mais à l'instar du président Obama, qui a prévenu samedi soir que "d'énormes difficultés persistent" dans ce dossier, les spécialistes de l'Iran ont mis en garde contre l'ambition d'une "solution complète".
L'un des écueils pourrait être l'enrichissement d'uranium, étape nécessaire à l'élaboration d'une bombe nucléaire. L'Iran a assuré samedi que son droit à un tel processus n'était pas en cause dans l'accord, assertion immédiatement repoussée par la Maison Blanche.
La colère manifestée par Israël vis-à-vis de l'accord de Genève et la volonté répétée dès samedi par des élus du Congrès américain d'imposer davantage de sanctions à Téhéran pourraient aussi faire échouer le processus.
Voici les principaux points de l'accord intérimaire sur le programme nucléaire iranien conclu à Genève entre la république islamique et le groupe P5+1 ( Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni,Russie et Allemagne).
Selon la présidence américaine, l'Iran:
- a accepté de cesser tout enrichissement d'uranium "à plus de 5% et de démanteler les processus techniques nécessaires pour enrichir à plus de 5%",
- "s'est engagé à neutraliser son stock d'uranium enrichi à près de 20% en le diluant".
- "ne construira pas de nouvelles centrifugeuses à uranium, et interrompra sa progression vers la mise en fonctionnement d'un réacteur dans son usine (nucléaire) d'Arak qui produirait du plutonium",
- "ne construira pas d'usine capable (...) d'extraire du plutonium à partir du combustible usagé"
- "permettra l'accès quotidien de ses sites à des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et communiquera des données sur le fonctionnement du réacteur d'Arak".
De leur côté, les membres du P5+1:
- consentiront à un allègement des sanctions "limité, temporaire, ciblé et qui pourra être annulé", équivalant à quelque sept milliards de dollars,
- n'imposeront pas de nouvelles sanctions pendant la fenêtre de six mois si l'Iran respecte ses engagements,
- suspendront "certaines sanctions sur l'or et les métaux précieux, le secteur automobile et les exportations pétrochimiques de l'Iran", et permettront "des réparations et des inspections en Iran pour certaines compagnies aériennes iraniennes",
- et débloqueront 4,2 milliards de dollars environ, produits de sanctions sur les ventes de pétrole iranien.
En revanche, la plupart des sanctions américaines, commerciales et financières, resteront en vigueur dans les six mois à venir, comme les sanctions décidées par le Conseil de sécurité de l'ONU.