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Sitôt l'appel à la générosité publique lancé : Sidaction Maroc suscite la polémique


Hassan Bentaleb
Samedi 11 Décembre 2010

L'Association de lutte contre le sida (ALCS) appelle de nouveau à la générosité des Marocains. Elle vient de lancer la troisième édition du Sidaction, après celles de 2005 et de 2008, afin de collecter des fonds auprès du public pour financer ses activités de lutte contre cette maladie et de communiquer sur la prévention du VIH.
Selon un communiqué de l'Association, l'organisation de " Sidaction Maroc est nécessaire pour la collecte de fonds indispensables à l'ALCS et aux associations partenaires pour mener des actions de prévention, de soutien psychosocial et de prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH. Ils sont aussi utiles pour financer des projets de recherche sur le VIH qui permettent d'améliorer la prise en charge médicale des patients ".
Les deux précédentes éditions de Sidaction Maroc ont permis à l'ALCS de collecter près de 22.8 millions de DH. Selon des documents de l'Association, 53% de ces fonds collectés en 2005 ont été consacrés aux actions de prévention et 47% à l'amélioration de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.
Quant à l'année 2008, l'Association a financé le renforcement et le développement d'autres associations de lutte contre le Sida et des projets de recherche pour un montant représentant 31,5% de la collecte nette du Sidaction. Le reste a servi à financer l'achat de médicaments et à renforcer les sections existantes de l'ALCS ainsi que la  mise à niveau des centres de dépistage.
Pourtant, cinq ans après sa création, Sidaction Maroc suscite encore des interrogations sur le sort des fonds collectés, sur l'utilité de l'opération elle-même et sur la partie qui l'organise.
Il faut noter que les dons collectés lors des Sidactions vont directement dans les caisses d'une seule Association, à savoir l'ALCS, alors qu'au Maroc, il y a au moins trois grandes Associations spécialisées dans la lutte contre ce fléau. Il s'agit notamment de l'ALCS, de l'OPALS, de la Ligue de lutte contre les MST-Sida.
Pourtant seule l'ALCS est habilitée à organiser le Sidaction et il n'a jamais été question pour elle de partager les fonds collectés avec qui que ce soit. S'agit-il d'une monopolisation de la lutte contre le Sida  par l'ALCS?
Autre question et pas des moindres : à quoi servent ces fonds ? L'ALCS précise que ces dons servent à la prévention, à la recherche et à la prise en charge médicale des patients. Certes, le volet prévention fait partie des compétences de l'Association, mais il est difficile de croire qu'elle prend totalement en charge des patients vivant avec le virus du Sida. Ceux-ci le sont par le ministère de la Santé et le financement de cette prise en charge est assuré à hauteur de 50% par ce département et à 50% par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.
Le département de la Santé demeure ainsi le principal récipiendaire des subsides de ce Fonds et les Associations telles que l'ALCS, OPALS et la LMLMST ne sont que des sous-bénéficiaires de celui. De plus, c'est le ministère qui se charge de répartir les subventions entre elles.
Il faut noter également que la plupart des locaux relevant des ONG marocaines œuvrant dans le domaine de la lutte contre le Sida appartiennent au ministère de la Santé.
Sans oublier que l'équipement de ces locaux, les médicaments pour le traitement des IST (Infections sexuellement transmissibles), les préservatifs, les fongibles et les tests rapides de dépistage anonymes et gratuits de l'infection du VIH/Sida sont également fournis par le ministère de la Santé.
Autre fait troublant : à quoi sert l'argent du Sidaction  puisque les subsides du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le soutien français du GIP Esther (Groupe d'intérêt public Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau) et celui de l'Agence nationale de recherche sur le Sida, subviennent largement aux besoins de la prise en charge de tous les malades marocains fréquentant les six centres spécialisés qui existent à travers le Maroc.?
Enfin et au-delà de ces aspects financiers, quel impact a eu le Sidaction Maroc sur le programme de lutte contre cette maladie ? Difficile d'y répondre, mais force est de constater que l'épidémie du Sida continue de se propager et les chiffres parlent d'eux-mêmes : 3.621 cas d'infections enregistrés en 2010, 30.000  pour le VIH et 350.000 nouveaux cas d'IST enregistrés chaque année.
Pour Nadia Bezad, présidente de l'Organisation panafricaine de lutte contre le Sida (OPALS-Maroc), le constat est amer. " Il y a de plus en plus de fonds qui sont mobilisés en faveur de la lutte contre le Sida dans notre pays. Mais ces progrès sont largement insuffisants pour combattre une épidémie qui continue à progresser rapidement. D'autant qu'un autre pari reste à relever : celui de réussir à utiliser au mieux les ressources disponibles pour permettre d'élargir l'accès aux traitements ".
Concernant sa position à propos du Sidaction, Mme Bezad ne va pas par quatre chemins : les Associations n'ont pas pour rôle de collecter l'argent. " Chacun a un rôle à jouer. On ne peut pas nous substituer à l'Etat. La question du traitement et des soins est du ressort de ministère de la Santé et les Associations doivent se contenter de leur mission, à savoir la prévention et la formation ", précise-t-elle.
Mme Bezad a, en outre, qualifié de dangereux l'appel à la générosité publique pour lutter contre une maladie chronique tel le Sida. Elle met en garde contre la confusion des rôles et   estime que le citoyen ne doit pas remplacer l'Etat dans ses fonctions. " Le Sida est une maladie chronique. Et je trouve inconcevable qu'on demande aux citoyens de mettre la main à la poche pour financer les actions de soins et de traitement que l'Etat est censé prendre en charge. Aujourd'hui, on collecte de l'argent pour lutter contre le Sida, demain, on va collecter des dons pour d'autres maladies comme le diabète et du coup, c'est au citoyen de se substituer à l'Etat et de payer la facture.  Je me demande si l'Etat n'a pas les moyens d'assumer son rôle. Si oui, qu'on le sache ", s'interroge-t-elle avant de poursuivre : " La question qui s'impose aujourd'hui, c'est de connaître quel effet ces collectes des fonds ont eu sur la lutte contre le Sida".  
La présidente d'OPALS Maroc pense que le Sida est d'abord un problème de société et d'éducation qui impose l'implication de plusieurs parties, à savoir les médias, l'école, la famille,…. " Se focaliser sur l'aspect financier pourrait porter un grave préjudice à la lutte contre ce fléau ", a-t-elle conclu.
De son côté, l'ALCS assure  que ses comptes sont régulièrement vérifiés par un bureau international d'audit, et que les fonds collectés lors du ces Sidaction Maroc n'échapperont pas à la règle. Un Comité de garantie de la transparence a été constitué afin de veiller  à la collecte des dons et s'assurer de leur utilisation conformément aux objectifs tracés.
Pour sa part, Ahmed Douraidi, coordinateur national des sections de l'ALCS,  a refusé de faire le moindre commentaire sur le sujet et a considéré que toute déclaration à son propos est un  discours creux qui entrave le travail de l'Association et qui ne mérite pas de réponse. " Chacun a le droit de s'exprimer comme il veut et on est pour la liberté d'expression, mais  on se refuse  à toute interprétation".
Une remarque, néanmoins, le Sidaction Maroc est certes allé chercher son nom en France, mais il a oublié d'en suivre l'exemple. En effet, la gestion des deniers collectés dans ce pays  se fait de manière rigoureuse et transparente. Tellement transparente d'ailleurs que la Cour des comptes française a indiqué dans son dernier rapport que "la situation de Sidaction apparaît solide au vu de son bilan" et souligné la transparence de l'Association et la qualité de l'information apportée aux donateurs.
Idem pour l'Inspection générale des affaires sociales qui a souligné, dans son plus récent rapport, l'efficacité et la bonne gestion de Sidaction et précisé que l'Association qui l'organise donne des "garanties excédant les exigences légales requises en matière de protection des donateurs et de transparence".


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1.Posté par A. Talibi le 13/12/2010 13:28
Bonjour,

Je suis étudiant chercheur, je m’intéresse à la lutte contre le sida au Maroc et dans le Maghreb. Dans le cadre de mes recherches, j’ai été amené à côtoyer de près l’ALCS où j’ai effectué plusieurs stages.

Je viens de découvrir votre article et je trouve cette « polémique » (si polémique il y a) : pathétique, lamentable et regrettable à la veille d’une belle opération de sensibilisation et de solidarité unique dans le monde arabe et dont notre pays a vraiment besoin.

C’est d’autant plus choquant que certains propos de votre article viennent d’une personne qui est supposée soutenir la lutte contre le sida. Des propos qui sont bourrés de contre-vérités, à se demander quelle en est l’intention réelle ? Soutenir la lutte contre la maladie ou régler des comptes personnels ? A mon sens, de tels racontars relèvent au mieux de la mauvaise foi, au pire d’une véritable incompétence ce qui est grave émanant d’une ONG spécialisées dans la lutte contre le sida.

Je comprends l’ALCS de ne pas vouloir répondre à de tels propos et d’entrer dans une polémique aussi basse. Mais, avec tout le respect que je porte pour cette association et ses militants ; et la reconnaissance que je leur dois pour ce qu’ils m’ont appris, je ne peux laisser induire vos lecteurs en erreur.

Je m’explique :

…seule l’ALCS est habilitée à organiser le Sidaction…

Ce que l’article omet d’expliquer, c’est que seule l’ALCS a pensé et œuvré à organiser un Sidaction !
D’abord il faut comprendre qu’un Sidaction n’est pas une fin en soi. C’est un moyen que l’ALCS s’est donnée pour atteindre ses objectifs. Comme toutes les organisations professionnelles, l’ALCS a une vision claire, un plan stratégique ambitieux sur 4ans, qui prévoit d’élargir la couverture et l’ampleur des activités de prévention, de prise en charge et de soutien aux malades à travers le pays. Ce plan ambitieux a besoin de ressources, et c’est pour cela que l’ALCS a imaginé le Sidaction comme moyen de financer ce plan et de répondre à ses propres besoins. L’ALCS a alors mis en place un partenariat avec Sidaction France, démarché les chaines de télévision, sollicité le patronage royal, mobilisé des partenariats, des artistes, des bénévoles etc.
Un travail de longue haleine. Connaissant très bien le tissu associatif marocain travaillant sur le sida, aucune autre ONG n’aurait été capable de relever un tel défi !
Par ailleurs, une soirée de télévision n’est pas la seule façon de lever des fonds, et je ne comprends pas pourquoi d’autres ne suivent pas le modèle de l’ALCS et ne fassent pas travailler leur imagination afin de mobiliser les fonds nécessaires pour accomplir leur travail, plutôt que de faire preuve d’immobilisme et d’attendre leur « part du gâteau » ?

…les dons collectés lors des Sidactions vont directement dans les caisses d’une seule Association, à savoir l’ALCS…

C’est faut.
Même si l’opération avait pour objectif initial de lever des fonds pour les activités de l’ALCS, une partie a été destinée à d’autres associations et ce dès 2005. En 2008, La collecte a été répartie en trois tiers : un tiers pour la prévention, un tiers pour la prise en charge et un tiers pour d’autres associations. Ainsi des associations comme Soleil, Jour, Amsed et même la Ligue citée dans l’article ont bénéficié de la récolte du Sidaction. Ce qu’on oublie c’est que l’ALCS en soi est l’équivalent d’un grand réseau d’associations de par ses sections situées dans une vingtaine de villes dans le royaume et qui contribuent pour une grande partie des activités réalisées au Maroc dans la lutte contre le sida et les chiffres du ministère de la santé le prouvent !

… il est difficile de croire qu’elle prend totalement en charge des patients vivant avec le virus du Sida. Ceux-ci le sont par le ministère de la Santé et le financement de cette prise en charge est assuré à hauteur de 50% par ce département et à 50% par le Fonds mondial…

Confondre prise en charge prise des personnes séropositives et distribution de pilules de trithérapie c’est faire preuve de méconnaissance du B A BA de la lutte contre le sida !
Les malades n’ont pas besoins seulement d’antirétroviraux (c’est ce qui est financé par le ministère 50% et le Fonds Mondial 50%). Il y a les traitements des maladies opportunistes qui parfois coutent beaucoup plus cher qu’une trithérapie et dont une grande partie est financée par le Sidaction. Parfois les malades ont besoin d’examens qui ne sont pas disponibles dans les hôpitaux : scanner, IRM, écho doppler etc. Les trithérapies demandent de la part des malades une observance et un suivi rigoureux qui impose un accompagnement. Ca s’appelle l’éducation thérapeutique ! Une activité menée au Maroc par l’ALCS seule et qui demande : des éducateurs formés, des supports pédagogiques qui coutent de l’argent ! Le sida est une maladie qui a un impact social et psychologique important nécessitant des assistantes sociales, des psychologues…
Vous faites bien de préciser que le Maroc dispose de 6 centres de prise en charge pour un pays de 710. 850 Km2. Il y a des malades dans le besoin qui passent une journée de transport pour atteindre l’un de ces hôpitaux. C’est l’ALCS leur paye le transport pour qu’ils n’arrêtent pas leur traitement ce qui pourrait avoir des conséquences graves !
La prise en charge telle qu’elle est décrite aujourd’hui par les meilleures pratiques dans le monde entier c’est ça et non la trithérapie seule !

… la plupart des locaux relevant des ONG marocaines œuvrant dans le domaine de la lutte contre le Sida appartiennent au ministère de la Santé…

Faux !
C’est peut être vrai pour d’autres ONG mais pas pour l’ALCS ! Beaucoup de sections de l’ALCS louent leur propre local ! J’ai passé un stage à l’ALCS à Marrakech, ils ont toujours loué et louent toujours leur propre local. Et puis un local est-il suffisant pour faire fonctionner une association ? Ne faut-il pas du personnel ? La formation de ce dernier ? Des frais de fonctionnement (électricité, téléphone, équipement etc.) ?


… les médicaments pour le traitement des IST (Infections sexuellement transmissibles), les préservatifs, les fongibles et les tests rapides de dépistage anonymes et gratuits de l’infection du VIH/Sida sont également fournis par le ministère de la Santé…

C’est étonnant de voir que le ministère de la santé met à la disposition de ces associations tout ça, mais quand on vérifie les indicateurs nationaux c’est l’ALCS qui réalise le plus d’activités ! A titre d’exemple 80% des tests de dépistage dans le pays sont réalisés par l’ALCS seule. Les 20% restants sont réalisés par toutes les autres associations celle de votre interlocuteur inclus ! (Ce sont les chiffres du ministère de la santé !)
Comment cela est-il possible ? Peut être simplement qu’il y a une efficacité et un savoir faire indéniables de l’ALCS qu’il faudra reconnaître tout court !

… les Associations n’ont pas pour rôle de collecter l’argent. Chacun a un rôle à jouer. On ne peut pas nous substituer à l’Etat…

Même dans les pays les plus riches (Etats Unis, France etc.), les associations font appel à la générosité publique. En France, pays considéré comme ayant un des meilleurs systèmes de sécurité sociale dans le monde, il y a des opérations de ce genre contre le sida, les myopathies et autres. Le Maroc a-t-il plus de moyens que les pays les plus riches ? Dans ce cas faudra-t-il alors arrêter la campagne de solidarité de la Fondation Med V ? Après tout, c’est la responsabilité de l’état aussi de lutter contre la pauvreté ?
Par ailleurs je rappelle que le budget de la santé demeure faible au Maroc et que le montant alloué par le ministère de la santé au sida en 2008 était de l’ordre de 2,14 M de $. Pour un pays de 30 millions d’habitants. Ca fait à peine 60 centimes par habitant et par an tout compris : prévention, traitement, soutien etc.
Vous pensez que c’est suffisant ?
La solidarité est une valeur honorable qui est indépendante de la richesse ou non d’un pays. Mais bon, peut être que quand on n’est pas généreux soi-même on n’en voit pas l’intérêt ni l’utilité.

Mme a, en outre, qualifié de dangereux l’appel à la générosité publique pour lutter contre une maladie chronique tel le Sida. Elle met en garde contre la confusion des rôles et estime que le citoyen ne doit pas remplacer l’Etat dans ses fonctions.

Ce n’est pas dangereux de s’appuyer sur la solidarité internationale pour lutter contre une maladie chronique ? Le Fonds Mondial finance à 40% la stratégie nationale de lutte contre le sida et 50% du traitement antiviral ? Ce n’est pas demander aux pays riches de remplacer l’Etat dans ses fonctions ? Des associations comme celles de votre interlocutrice sont financées essentiellement par ce fonds et donc par une solidarité autre que celle de l’Etat ! Faut-il renoncer à ces ressources et attendre le jour où l’Etat payera tout ?!

La question du traitement et des soins est du ressort de ministère de la Santé et les Associations doivent se contenter de leur mission, à savoir la prévention et la formation

J’aimerais bien savoir d’ou vient ce postulat et cette distribution très stricte des rôles ? La prévention n’est-elle pas aussi la responsabilité de l’Etat ? Toutes les recommandations internationales vont dans le sens de l’implication de la société civile dans l’accès aux soins.
C’est ce postulat, qui est franchement un peu vieillot aujourd’hui, qui fait que la région MENA est celle qui a le taux d’accès au traitement le plus faible au Monde (plus faible que celui de l’Afrique Sub-saharienne). Parce que justement le traitement est un secteur déserté par les ONG ! Le seul pays de la région qui tire son épingle du jeu est le Maroc. Tout simplement parce que… l’ALCS s’est impliquée très tôt dans les questions du traitement !

Le Sida est d’abord un problème de société et d’éducation qui impose l’implication de plusieurs parties, à savoir les médias, l’école, la famille,… Se focaliser sur l’aspect financier pourrait porter un grave préjudice à la lutte contre ce fléau

C’est quoi alors le Sidaction si ce n’est s’adresser durant toute une soirée, sans compter toutes les émissions satellites (fait unique et qui n’a jamais existé auparavant), aux gens dans leurs foyers, aux familles à travers le média le plus accessible à savoir la télévision pour les sensibiliser, pour changer le regard sur les malades ?
Le Sidaction a lieu une fois tous les 2ans, c’est de la focalisation sur l’aspect financier ? Entre 2 Sidactions il y a 24 mois d’activités sur le terrain !
On se demande finalement qui fait une fixation sur l’aspect financier et ne voit en Sidaction qu’une manne d’argent en faisant abstraction sur tout l’aspect mobilisation, plaidoyer, sensibilisation, levée des tabous et idées reçues, lutte contre la stigmatisation et discrimination etc.
Sidaction c’est aussi ça !

Enfin :

L’article mentionne le comité de garantie de la transparence du Sidaction Marocain. Avant de donner des conseils à l’ALCS en matière de rigueur de gestion, avez-vous essayé de vous renseigner qui fait partie de ce comité ? Comment ce comité évalue la gestion des fonds récoltés ? Et puisque vous citez Sidaction France, ce serait intéressant de leur demander leur avis !

La solidarité et la générosité sont des valeurs qui font partie de notre culture et de notre religion. Les marocains ne sont pas dupes. Ils ont été solidaires avec le Sidaction en 2005 et en 2008 et je suis sûr qu’ils le seront en 2010.
Je reste pourtant perplexe que des, pardon UNE, responsable de la lutte contre le sida tienne des propos aussi regrettables et démobilisateurs au moment nous avons besoin de tous se serrer les coudes !

Il n’y aura jamais assez d’argent pour lutter convenablement cotre la maladie dans notre pays, tant la pauvreté, l’analphabétisme, le rejet, l’exclusion, l’absence de couverture sociale et j’en passe… sont aussi présents dans notre société.
Priver la lutte contre le sida au Maroc de millions de DH supplémentaires (peut importe qui fera quoi), ne sert ni l’intérêt des séropositifs, ni celui de la population générale, encore moins celui du pays. C’est bien triste d’en arriver là !

Je souhaite plein de succès au Sidaction de 2010. Je félicite notre Roi pour le soutien et l’intérêt qu’il accorde à cette cause. Je félicite aussi nos artistes pour leur mobilisation ainsi que l’ALCS pour faire en sorte que cette opération soit possible dans notre pays.
Comme des millions de marocains je regarderais l’émission le 17 décembre et pour la 3ème fois je ferais un don car je suis sensible à la cause. Et j’invite tout le monde à contribuer chacun selon ses moyens.
Pour faire un don :
- le site de l’ALCS : www.alcsmaroc.ma (le paiement est sécurisé)
- Dans n'importe quelle banque sur le compte bancaire N° 2222
- En envoyant un SMS au 9210 (10,80 DH/TTC)
- Pour vos promesses de dons, appelez le:
Du Maroc : 080 203 2010
De l'étranger : 00 33 178 74 43 23

Cordialement,
Abdelmounaim Talibi



2.Posté par hassan le 07/01/2011 22:17
Bonsoir
Je tiens à féliciter M.Talibi pour son commentaire digne d'un plaidoyer:il aura défendu l'ALCS mieux que beaucoup de volontaires -salariés de cette ONG.
Donc je me contenterai de vous soumettre quelques remarques d'une personne impliquée dans la lutte contre le sida depuis longtemps:
1-Dire aux marocains que l'argent du sidaction servira au financement du plan stratégique de l'ALCS cela aurait été honnete envers tous les donnateurs .Cela n'a jamais été dit!Cela s'appelle induire les gens en erreur.
2-Les ONG thématiques ne demandent pas toutes leur part du gateau comme vous dites mais juste plus de transparence dans la gestion de cet argent : dire avec des objectifs claires et des programmes dont la pertnence et l'efficience sont reconnus de tous ce qu'on fera avec ces fonds.Qui réalisera ces activités après , l'ALCS ou une autre entité cela n'est pas important du moment que le travail sera fait!
3-D'ailleurs vous donnez un bon exemple de cette utilisation irrationnelle de denniers publics en évoquant le nombre de tests effectués par cette association: cible-t-on les populations les plus à risque?Le taux de seropositifs dépistés en 2010 n'est pas réalisé par l'ALCS .
4-Vous parlez de la meilleure pratique de prise en charge des malades .Leur avez vous parlé?En 15 ans de travail associatif je n'ai pas encore vu de malade ayant été suivi par un psychologue.!!!!!
5-Vous dites que seule cette ONG fait l'education thérapeutique.Bien !pourquoi elle ne formerait pas les volontaires des autres ONG pour qu'elles puissent l'épauler en cas de besoin puisque nous sommes sensés etre là pour le bien des malades et non pour cultiver des querelles enfantines?Sachez que certains centres référents refusent d'ouvrir leurs portes à d'autres associations que l'ALCS.
6-Sidaction France est organisé par un ensemble d'ONG et pour des raisons logiques ou morales tous les acteurs de la lutte en profitent .Ici non.M.Bergé et Fleutelot font chez nous ce qu'ils n'auraient iamais faitdans leur pays.

3.Posté par nadia le 08/01/2011 07:22
Pourquoi les malades déclarent qu'ils ne profitent pas de cet argent?
Pourquoi trainer un séropositif devant la justice comme a fait madame Himmich alors qu'un petit soutien psychologique aurait suffit? (ON LEUR TROUVERA UN PSY avec l'argent du sidaction2010 inchallh)
Les malades au Maroc ont une association,la premiere du genre du monde arabe.Vous ne trouvez pas bizzare qu'ils n'aient pas témoigné pendant la soirée .
L'aveugle est celui qui ne veut pas voir.

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