Sit-in des victimes de l’incendie de Kissariat Essaada à Casablanca : Contre les autorisations d’activités dangereuses en milieu résidentiel


MOHAMMED TALEB (Stagiaire)
Jeudi 26 Avril 2012

Sit-in des victimes de l’incendie de Kissariat Essaada à Casablanca : Contre les autorisations d’activités dangereuses en milieu résidentiel
Après un incendie qui a ravagé l’immeuble 737 du Boulevard Mohammed VI à Casablanca, ses habitants ont organisé, hier, un sit-in pour manifester leur colère contre le mal qu’ils ont subi et qu’ils continuent de subir.
Cette affaire remonte à vendredi dernier. Ce jour-là, un incendie a éclaté à Kissariat Essaada sise au  rez-de-chaussée de l’immeuble en question et abritant  des dépôts et des magasins spécialisés dans la vente de produits en plastique. Le feu qui s’est déclaré à 12h 20 n’a été maîtrisé que samedi à 4 heures du matin et s’est propagé aux premier et deuxième étages du bâtiment. Ce qui prouve la gravité des risques que ces commerces représentaient pour les 40 copropriétaires de la résidence qui ont presque tout perdu dans le sinistre.
Selon un communiqué envoyé par ces derniers à différents responsables locaux, notamment au wali du Grand Casablanca, au gouverneur de la préfecture d’Anfa, au préfet de police, au responsable de l’annexe administrative de Drissia, les  victimes mettent à l’index l’autorité qui a autorisé pareilles activités dans une zone résidentielle, et ce sans respect des dispositions afférentes à la sécurité des biens et des personnes.
Selon l’une des victimes, les autorités qu’elles ont contactées, les auraient déboutées au prétexte qu’il ne s’agirait que d’un petit incendie et qu’elles doivent retourner chez elles au lieu de les déranger. Pareil jugement, selon notre source, aurait été émis par ces responsables qui n’auraient ni visité les lieux, ni ordonné une enquête pour établir  les responsabilités et évaluer les dégâts. Dans l’attente d’une décision les concernant, les victimes se trouvent confrontées à un double dilemme. D’une part, elles doivent honorer les traites qu’elles ont contractées auprès de différentes banques pour acheter leurs logements et de l’autre, elles doivent produire des documents officiels concernant le sinistre si elles veulent bénéficier d’un éventuel rééchelonnement de leurs dettes. Ce que les autorités compétentes refusent de leur délivrer contre tout bon sens.


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