L'ex-chef de l'armée égyptienne, Abdel Fattah al-Sissi, déclaré officiellement mardi vainqueur de la présidentielle avec 96,9% des suffrages, a demandé dans un discours télévisé à ses compatriotes d'oeuvrer pour restaurer "la liberté" et la "justice sociale".
Le maréchal à la retraite, qui avait destitué et fait arrêter il y a 11 mois l'islamiste Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte, dirigeait de facto depuis un pouvoir qui a réprimé dans le sang les partisans du chef de l'Etat déchu et éliminé avant le scrutin toute opposition, religieuse mais aussi libérale et laïque.
Les Etats-Unis ont fait part mercredi de leur impatience à travailler avec le nouveau gouvernement du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, l'encourageant à procéder à une réforme des droits de l'Homme.
Le président Barack Obama s'entretiendra dans les prochains jours avec l'ancien chef de l'armée devenu mardi président d'e l’Egypte, a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué.
Washington est impatient de travailler avec Sissi "pour faire avancer notre partenariat stratégique et les nombreux intérêts communs aux Etats-Unis et à l'Egypte".
Abdel Fattah al-Sissi, qui dirige de facto l'Egypte depuis qu'il a destitué l'islamiste Mohamed Morsi il y a 11 mois, a été proclamé officiellement mardi président, avec 96,9% des suffrages.
Les Etats-Unis se sont fermement refusés à désigner ce changement de gouvernement comme un coup d'Etat, ce qui les aurait obligés, selon la loi américaine, à mettre fin à l'aide annuelle d'un milliard de dollars qu'ils apportent à l'Egypte.
Dans son communiqué, la Maison Blanche a précisé que, selon les observateurs, l'élection présidentielle s'est déroulée conformément à la loi égyptienne. Mais elle a toutefois exprimé des réserves concernant ce qu'elle qualifie d'un "environnement politique limité" dans lequel le scrutin s'est déroulé et a encouragé le nouveau gouvernement de Sissi à accélérer les réformes concernant les droits de l'Homme. "Nous avons fermement exprimé nos inquiétudes concernant les limites de la liberté de manifestation pacifique, d'association et d'expression et appelé le gouvernement à garantir ces libertés et ces droits à tous les Egyptiens", a-t-elle ajouté.
Et le communiqué d'ajouter : "Nous invitons le président élu et le gouvernement à adopter les réformes nécessaires pour gouverner dans la responsabilité et la transparence, garantir la justice à chaque individu, et démontrer sa détermination dans la protection des droits universels de tous les Egyptiens".