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Le couperet est tombé au Sénat pour le Cavaliere qui avait entamé sa carrière parlementaire en se faisant élire député en 1994. Moins d’une demi-heure auparavant, le Cavaliere parlait encore devant des milliers de partisans devant son palais romain. Déjà résigné quant à l’issue du vote, il a annoncé qu’il «continuerait à combattre».
Dans la soirée, sa fille aînée Marina, très timide, mais parfois présentée comme son successeur, a diffusé un communiqué pour souligner que son père «perd son poste de sénateur, mais pas de dirigeant politique». Juste après sa diatribe à Rome, le Cavaliere a quitté la capitale pour rejoindre sa famille à Arcore, près de Milan.
Le vote de mercredi qui rend M. Berlusconi inéligible pour six ans est le résultat d’une loi destinée à assainir la vie politique qui prévoit l’exclusion de tout élu condamné à plus de deux ans de prison (le Cavaliere s’est vu infliger quatre ans, dont trois annulés par une amnistie, dans le procès Mediaset).
La destitution de M. Berlusconi n’aura pas d’impact sur le gouvernement gauche-droite d’Enrico Letta qui peut compter sur la fidélité de ses ministres de droite et de 50 parlementaires ex-berlusconiens regroupés sous l’appellation Nouveau Centre droit.
Pendant les débats au Sénat, Alessandra Mussolini, petite-fille du dictateur italien et sénatrice ultra-fidèle du Cavaliere, les a accusés d’être «uniquement intéressés par leurs fauteuils».Les «faucons» du camp de l’ex-chef du gouvernement, dont Mme Mussolini, ont officialisé leur passage à l’opposition mardi soir en votant contre la loi budgétaire.
Ils étaient aux premiers rangs de la manifestation en faveur de M. Berlusconi mercredi, tout comme sa fiancée de 28 ans Francesca Pascale, vêtue de noir à l’instar de toutes les sénatrices berlusconiennes pour marquer cette «journée de deuil.
A l’inverse, un groupe d’opposants à M. Berlusconi, réunis au sein du collectif «Peuple Violet», a fait sauter des bouchons de champagne et entonné le chant des partisans communistes «Bella Ciao».
Privé de son immunité parlementaire, M. Berlusconi pourrait-il être arrêté dans le cadre de l’une des procédures judiciaires à son encontre ? Jusqu’au dernier moment, Silvio Berlusconi a tenté d’éviter son humiliante expulsion.
Sur le plan politique, il restera à la tête de son parti refondé Forza Italia qui, en cas d’élections anticipées, obtiendrait avec ses alliés de droite de 34,5 à 37% des voix contre 31 à 33% pour le centre gauche, selon de récents sondages.