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Une cérémonie en l'honneur d'une quinzaine d'anciens résistants a été organisée vendredi dernier au siège de la préfecture d'Aïn Sebâa-Hay Mohammadi par le Haut commissariat aux anciens résistants et membres de l'Armée de libération.
Le comédien Abderrahim Tounsi, alias Abderraouf, a fait partie des personnalités honorées.
Précurseur de l'humour individuel dans sa forme moderne, cet ancien résistant avait, au début des années 50, attrapé la fièvre du nationalisme. Au nom de la lutte pour l'indépendance, il s'est retrouvé derrière les barreaux, d'abord au commissariat central, puis à la prison civile de Casablanca. Et c'est là, ironie du sort, qu'il a fait la rencontre de sa vie : le théâtre. Et c'est le coup de foudre !
Lorsqu'il a quitté la prison, il montera sur les planches concomitamment avec son travail de conservateur du cimetière des Chouhada, puis d'ouvrier à la Somaca. Il montera avec quelques-uns de ses anciens camarades une troupe de théâtre.
Le personnage de Abderraouf est encore tapi dans les recoins de son imagination. “Après une représentation, j'avais gardé chez moi les costumes de la troupe. Au milieu de la nuit, je ne sais pas ce qui m'a pris : j'en ai essayé un et je me suis amusé à mimer, devant la glace, un ancien camarade d'école qui s'appelait Abdelghafour”. C'est ainsi qu'est né, en 1967, un certain Abderraouf, stéréotype de l'idiot lucide. Signes particuliers : voix nasillarde, chéchia rouge vissée sur la tête, Jabador et Seroual colorés, et une capacité innée à tourner en dérision ses interlocuteurs. Le personnage trouve vite son public, qui s'élargira avec son passage au petit écran.
La communion entre Abderraouf et son public durera plus d'un quart de siècle. Mais dès le milieu des années 90, il va progressivement disparaître de la scène. Il faudra attendre 2005 pour le revoir. Des hommages lui sont rendus ici et là et consécration suprême, il a été décoré par S.M. le Roi Mohammed VI.
Le comédien Abderrahim Tounsi, alias Abderraouf, a fait partie des personnalités honorées.
Précurseur de l'humour individuel dans sa forme moderne, cet ancien résistant avait, au début des années 50, attrapé la fièvre du nationalisme. Au nom de la lutte pour l'indépendance, il s'est retrouvé derrière les barreaux, d'abord au commissariat central, puis à la prison civile de Casablanca. Et c'est là, ironie du sort, qu'il a fait la rencontre de sa vie : le théâtre. Et c'est le coup de foudre !
Lorsqu'il a quitté la prison, il montera sur les planches concomitamment avec son travail de conservateur du cimetière des Chouhada, puis d'ouvrier à la Somaca. Il montera avec quelques-uns de ses anciens camarades une troupe de théâtre.
Le personnage de Abderraouf est encore tapi dans les recoins de son imagination. “Après une représentation, j'avais gardé chez moi les costumes de la troupe. Au milieu de la nuit, je ne sais pas ce qui m'a pris : j'en ai essayé un et je me suis amusé à mimer, devant la glace, un ancien camarade d'école qui s'appelait Abdelghafour”. C'est ainsi qu'est né, en 1967, un certain Abderraouf, stéréotype de l'idiot lucide. Signes particuliers : voix nasillarde, chéchia rouge vissée sur la tête, Jabador et Seroual colorés, et une capacité innée à tourner en dérision ses interlocuteurs. Le personnage trouve vite son public, qui s'élargira avec son passage au petit écran.
La communion entre Abderraouf et son public durera plus d'un quart de siècle. Mais dès le milieu des années 90, il va progressivement disparaître de la scène. Il faudra attendre 2005 pour le revoir. Des hommages lui sont rendus ici et là et consécration suprême, il a été décoré par S.M. le Roi Mohammed VI.