
Le 10 mai 2010, 110 personnes avaient péri lors de violences, la plupart dans l'explosion de voitures piégées sur le parking d'une usine textile à Bagdad.
Les attentats de lundi, troisième jour du Ramadan, ont aussi bien touché Bagdad que des villes de la partie septentrionale du pays, à l'instar de Kirkouk, à la lisière de la région autonome du Kurdistan. Nombre de soldats et policiers figurent parmi les victimes de ces attaques qui n'ont, pour l'heure, pas été revendiquées.
L'attentat le plus sanglant s'est produit à Taji, une ville située à 25 km au nord de Bagdad. Une série d'explosions a fait au moins 42 morts et 40 blessés, selon deux sources médicales.
"J'ai entendu une explosion au loin. Je suis sorti et devant chez moi j'ai vu une voiture que je ne connaissais pas", a raconté à l'AFP Abou Mohammed, un habitant de Taji. Il a prévenu la police, qui a conclu qu'il s'agissait d'un véhicule piégé.
"Nous avons dit aux voisins d'évacuer, mais au moment où ils sortaient de chez eux, la bombe a explosé", a-t-il expliqué.
Sur place, un journaliste de l'AFP a vu des habitants fouiller les décombres de leur maison, à la recherche de proches.
Plus au nord, près de la ville de Doulouiya (90 km au nord de Bagdad), à environ 5h00 (2h00 GMT), des hommes armés ont fait irruption dans une base militaire. Ils ont ouvert le feu sur les soldats, tuant 15 d'entre eux. Deux autres militaires ont été blessés, selon un lieutenant et une source au ministère de l'Intérieur.
Les violences ont également touché les villes de Saadiyah, Khan Beni Saad, Kirkouk, Touz Khourmatou et Dibis, toutes situées au nord de Bagdad.