
Outre les sept Casques bleus tués, 17 autres ont été blessés dans cette région soudanaise du Darfour. C’est l’attaque la plus meurtrière ayant touché la force conjointe de maintien de la paix ONU-Union africaine (Minuad) en cinq ans d’opérations.
L’attaque, qui a débuté vers neuf heures locales, s’est produite près d’une base de la Minuad située à Manawashi, au nord de Nyala, principale ville du Darfour, et à 25 km de celle de Khor Abeche.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est dit «indigné» par la mort des sept Casques bleus, par la voix de son porte-parole Martin Nesirky.
M. Ban «condamne cette attaque odieuse contre la Minuad, la troisième en trois semaines, et attend du gouvernement soudanais qu’il agisse rapidement pour traduire en justice les responsables», a déclaré samedi le porte-parole.
Parmi les 17 blessés figurent «quatre officiers de police de la Minuad dont deux femmes, et 13 soldats», a précisé le porte-parole.
La Minuad n’a pas donné la nationalité des victimes, mais des troupes tanzaniennes sont chargées de ce secteur. M. Ban a fait «part de sa profonde sympathie aux familles des victimes et au gouvernement tanzanien».
«La Mission condamne dans les termes les plus forts les responsables de cette attaque haineuse», a affirmé pour sa part le chef de la Minuad, Mohamed Ibn Chambas. «Les auteurs doivent être avertis qu’ils seront poursuivis pour ce crime et cette violation flagrante de la législation humanitaire internationale».
Début juillet, trois Casques bleus nigérians avaient été blessés dans une embuscade visant leur convoi à Lavado, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Nyala. Un assaillant avait été tué par les Casques bleus
Plus de 40 Casques bleus ont péri lors d’actions hostiles depuis la mise en place de la Minuad en 2007. Des sources à l’ONU déplorent régulièrement ne jamais avoir été informées de poursuites judiciaires à l’encontre des responsables, malgré des appels répétés des Nations unies en ce sens.