Les Corées du Nord et du Sud vont entreprendre des négociations à un haut niveau dès aujourd’hui, a annoncé le ministère sud-coréen de l'Unification, avant la reprise prévue des réunions des familles séparées par la guerre de Corée il y a 60 ans.
La réunion se tiendra dans le village frontalier de Panmunjom, lieu habituel de rencontre des délégations des deux voisins, a précisé le porte-parole du ministère, Kim Eui-Do.
De hauts responsables des ministères sud-coréens de la Défense, de l'Unification et du Bureau présidentiel y participeront. Jusqu'à récemment, Séoul disait être d'accord pour des négociations à haut niveau seulement si Pyongyang s'engageait fermement à abandonner son programme d'armement nucléaire. Les discussions d’aujourd’hui porteront sur des "sujets importants", dont la reprise du programme des réunions des familles séparées par la guerre de Corée (1950-1953), a ajouté le porte-parole sud-coréen.
Ces rencontres, qui visent à réunir pour quelques jours les frères, soeurs, enfants et parents séparés depuis plus de 60 ans, ont été suspendues depuis trois ans, en raison d'un regain de tensions sur la péninsule coréenne.
Des réunions prévues pour septembre dernier avaient été annulées à la dernière minute par Pyongyang. Un nouveau train de rencontres est prévu entre les 20 et 25 février, mais plusieurs experts, côté sud-coréen, prévoient qu'elles soient elles aussi annulées au dernier moment.
D'autant que se dérouleront à partir de fin février les manœuvres annuelles américano-coréennes, que Pyongyang critique chaque année violemment, considérant qu'il s'agit d'une répétition pour une invasion du nord de la péninsule par Séoul et son allié américain.
Le Nord n'a rien annoncé de son côté mais le ministère sud-coréen de l'Unification a indiqué que Pyongyang était à l'origine de la rencontre de mercredi.