La situation s'améliore tout de même sensiblement pour Nicolas Sarkozy par rapport au dernier sondage BVA (54-46) effectué les 24 et 25 avril. L'institut estime que la participation au scrutin et l'impact du duel télévisé de mercredi pourraient être décisifs. Les reports de voix du Front national se sont améliorés depuis la semaine dernière (57%, +10 pts) pour retrouver leur niveau du 22 avril au soir, mais ils sont toujours trop faibles. Les reports de voix qui s'étaient portées sur François Bayrou restent équivalents à ceux dont dispose François Hollande (36% chacun) et pourraient être plus nombreux à se convertir à un vote Sarkozy le 6 mai, à condition que l'option "droitière" choisie par le président sortant "soit - un peu - mise en veilleuse", écrit Gaël Sliman.
Ce dernier estime que les jeux ne sont pas faits.
"Si l'on tient compte de tous les électeurs et pas uniquement de ceux acceptant de faire un choix entre les deux finalistes, la part des inscrits optant pour Hollande n'atteint pas encore les 50%. Celle-ci atteint à peine les 48,5% contre 42,5% qui, à l'inverse, ont choisi Sarkozy. Il reste donc encore près d'un Français sur dix à convaincre pour chacun des candidats", peut-on lire dans l'analyse du sondage.
Cette enquête a été réalisée sur Internet les 30 avril et 1er mai 2012 auprès d'un échantillon de 1.414 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
Les deux candidats étaient tête de liste. L'un, alors premier secrétaire du PS, représentait la gauche unie (PS-PRG-MDC). L'autre, président du RPR par intérim, menait une alliance RPR-DL avec Alain Madelin. Au final, la campagne de M. Sarkozy sera un échec puisque sa liste n'obtiendra que 12,82 % des suffrages, près de neuf points derrière celle de M. Hollande. Hollande répond tout en ironie sur le cumul des mandats un an plus tôt, le 12 février 1998, c'est lors de la campagne des élections régionales et en pleine cohabitation.