Rappelant les différentes prises d’otages d’occidentaux en Mauritanie et au Niger, la même source soutient que tous ces enlèvements sont l’œuvre d’Algériens ou d’éléments du Polisario, un mouvement basé en territoire algérien et placé sous la protection de l’Etat algérien, précisant que la connexion entre Aqmi, le Polisario et certains réseaux algériens «ne fait plus de doute» . «L’Aube» accuse les autorités algériennes d’avoir assisté «passivement» à tous ces actes d’enlèvements malgré tous les moyens et tout l’arsenal dont elles disposent. « Adoptant la politique de l’autruche, les Algériens s’alarment des risques réels de déstabilisation du Sahel à cause de la présence de groupes armés le long des frontières communes», relève-t-il.
Le journal malien s’interroge également sur le rôle joué par l’Algérie dans la prolifération des armes de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en acceptant que des Maliens et des Nigériens «transitent par leur pays avec des +magasins+ d’armes posés sur leurs têtes».
Il explique que les Algériens sont soupçonnés de vouloir profiter du vide laissé par Kadhafi pour déstabiliser le Mali et le Niger en instrumentalisant les groupes Touareg, et en voulant mettre sous tutelle ces deux pays. «L’Algérie est devenue en réalité l’épicentre de l’insécurité au Sahel», et s’il existe une réelle volonté de la part d’Alger, le problème de sécurité ne se poserait plus dans cette région et le Sahel serait débarrassé de tous ces groupes armés, tranche le quotidien malien qui se demande également si Alger était sincère dans ses intentions de concourir à la stabilité de ces voisins et d’établir d’une véritable coopération avec ses voisins. Il faut dire que le rapt des travailleurs humanitaires européens «apporte la preuve, s’il en fallait, du caractère fallacieux de la propagande des dirigeants des séparatistes et de leurs soutiens qui prétendaient que les camps de Tindouf étaient sanctuarisés contre tout danger sécuritaire», fait observer le Huffington Post, notant que des médias italiens et espagnols avaient évoqué avec insistance la possibilité d’une complicité caractérisée du polisario avec les ravisseurs. La situation sécuritaire est ainsi si précaire autour dans cette zone que le secrétaire général adjoint de l’Onu, Gregory Starr, avait récemment annoncé à tous les personnels en charge de la sécurité au sein de l’instance onusienne, le relèvement du niveau d’alerte de 3 à 4 (plus haut niveau possible) dans la région de Tindouf et la suspension de toutes les patrouilles de nuit et activités de la Minurso.
MAP