Un journaliste de l'AFP, emmené sur place avec d'autres correspondants de la presse internationale, a constaté que plusieurs bâtiments avaient été détruits.
Selon un responsable du régime, la résidence a été «touchée par huit missiles» par un raid aérien mené vers 04H00 du matin (02H00 GMT).
Le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, présent sur les lieux, a affirmé que le raid «a fait 15 morts dont trois enfants», dénonçant «un acte terroriste et lâche, qui ne peut être justifié».
La résidence appartient à Khouildi Hemidi, qui faisait partie du conseil de commandement de la révolution de 1969.
Selon M. Ibrahim, la plupart des victimes appartiennent à la famille Hemidi et deux de ses petits-enfants figurent parmi les enfants tués. Parmi les morts se trouvent également des membres de deux familles habitant à côté de la résidence.
En milieu de journée, les secours s'activaient à chercher d'éventuelles autres victimes sous les décombres.
Pour sa part, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini , a estimé lundi que l'Otan risque de perdre la bataille de l'opinion face à Mouammar Kadhafi à cause des bavures qui provoquent la mort de civils en Libye.
L'Otan a reconnu la responsabilité dans la destruction d'un immeuble de Tripoli où neuf civils ont trouvé la mort dimanche, selon les autorités libyennes.
«L'Otan met en péril sa crédibilité: nous ne pouvons pas prendre le risque de tuer des civils», a dit Franco Frattini à des journalistes à Luxembourg, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.
«On ne peut pas continuer à avoir autant de défauts dans notre façon de communiquer avec le public, à ne pas être à la hauteur de la propagande quotidienne de Kadhafi», a estimé le chef de la diplomatie italienne.
Franco Frattini a jugé en outre que les médias occidentaux ne soulignaient pas suffisamment la qualité du travail de l'alliance atlantique pour protéger la population civile en Libye.