Scolari: “Cette conquête ouvre un chemin”


AFP
Mardi 2 Juillet 2013

Scolari: “Cette conquête ouvre un chemin”
La victoire de la Coupe des Confédérations, en finale contre l'Espagne écrasée 3-0 dimanche,
"ouvre un chemin" pour le Brésil, selon son sélectionneur Luiz Felipe Scolari,
qui prévient cependant que ce chemin est encore long pour "arriver là où sont d'autres sélections,
l'Espagne, l'Allemagne et l'Argentine".


Q: Quel est votre sentiment ?

R: "Je ne peux me sentir mieux. Tout résultat positif était déjà merveilleux, avec 3-0 encore mieux, et la performance était importante pour qu'on puisse continuer à rêver d'être champion du monde. Au-delà de nos qualités, les supporters, le peuple ont été la clef, il est important que cette union, cet esprit se poursuive. On n'est pas encore une équipe assez complète pour dire qu'on est une des meilleures équipes du monde. Aujourd'hui, nous commençons le chemin pour avoir une équipe en 2014 qui puisse rivaliser avec les meilleurs".

Est-ce que cette victoire vous ouvre les portes de la Coupe du monde ?

"Cette conquête ouvre un chemin, donne la possibilité aux supporters de croire que nous bâtissons une équipe qui peut être compétitive et peut briguer le titre en 2014. Je ne peux pas oublier cependant qu'on a battu ces 30 derniers jours quatre champions du monde: la France, l'Uruguay, l'Italie et l'Espagne. Pour une équipe qui n'est plus tellement en formation mais qui l'a été avec pas mal de difficultés ces derniers temps, ça donne de la confiance, une confiance qui est passée chez nos supporters qui nous la rendent de manière merveilleuse".

Comment vivre l'année qui vient dans la peau d'un favori?

"Ce groupe avait besoin de gagner une compétition pour se sentir grand. Nous allons jouer pendant un an comme une grande équipe, tout en sachant que nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour arriver là où sont d'autres sélections, l'Espagne, l'Allemagne et l'Argentine. Nous allons cheminer avec un peu plus de confiance, c'est ainsi qu'on pourra figurer parmi les quatre ou cinq favoris du Mondial".

Que pensez-vous de Fred ?

"C'est un joueur décisif. Il y a de la complicité parmi les joueurs qui accentuent certaines caractéristiques. Il a pressé les défenseurs centraux, il a défendu, mais c'est un joueur de surface, c'est le type-même du matador, il sait marquer des buts. Il a aidé l'équipe et a marqué, j'aime avoir dans mon équipe un joueur comme ça, et Fred correspond exactement à ce profil".

Quels ont été les moments clefs dans ce match et dans le tournoi ?

"Le moment de la finale, ce n'était pas le deuxième ni le troisième but, c'était le but que David Luiz a évité. C'était le moment de la victoire. Dans le tournoi ? On a affronté différents adversaires, mais contre l'Uruguay c'était très serré. Je ne saurai dire si nous avons fait un bon ou un mauvais match. Les autres matches furent de bons moments".

Quelle est votre recette mêlant succès et beau jeu ?

(rires) "Il y en a au moins un qui m'attribue du beau jeu, je réponds en arabe: + inch'allah !+ Mes équipes jouent avec du coeur, beaucoup de volonté. Mes groupes se dépassent pour un objectif et la plupart du temps ça marche. Avec le Portugal on n'a pas réussi à conquérir un titre mais on en était proche en terminant 4e (du Mondial-2006, ndlr), j'ai gagné avec le Koweït, le Brésil, et maintenant cette Coupe des Confédérations. C'est beaucoup d'amour, d'amitié, de liberté avec une certaine vigilance. Il faut qu'on se sente heureux d'être dans le groupe et heureux de notre jeu".

La porte reste-t-elle ouverte pour Kaka ?

"La porte n'est pas fermée, elle sera toujours ouverte pour les grands joueurs. Nous allons étudier l'utilité de chaque joueur dans les matches amicaux pour avoir les meilleurs joueurs en 2014. Ma porte est ouverte à tous. Je regarde ce groupe, mais je dois regarder d'autres joueurs, j'ai pas promis aux joueurs de ce groupe qu'ils iront tous au Mondial, je le leur ai dit. Je vais faire des analyses".

Ils ont dit


Neymar (attaquant du Brésil, auteur d'un but, élu homme du match, troisième meilleur buteur et Ballon d'Or du tournoi): "Je suis très heureux de ce qui s'est passé dans cette compétition. Ce titre d'homme du match, il aurait fallu le donner aux onze joueurs. Je remercie tous mes coéquipiers. (sur le Barça) J'espère que mon adaptation sera rapide. Bien sûr, c'est un grand changement, c'est quelque chose de nouveau et de très beau. C'est un des plus grands clubs du monde, avec des grands joueurs, j'espère que je m'adapterai le plus rapidement possible et que je ferai une bonne Coupe du monde. (sur ses futurs coéquipiers présents sur la pelouse) J'ai une grande admiration pour eux, mais sur le terrain je défends mon pays, ma famille, mes coéquipiers, et donc il fallait que je leur donne un peu de travail (sourire). On a fait même plus que ce qu'on espérait.".

Thiago Silva (défenseur et capitaine du Brésil): "Ça a été une victoire importante sur un grand adversaire, à mon avis la meilleure sélection du monde, mais aujourd'hui, cette finale, je crois que nous la méritions largement pour ce qu'on a montré sur le terrain. Ce n'est pas parce qu'on a gagné que tout va bien. Dans ces moments, il faut garder une certaine mesure, et la sagesse de garder les pieds sur terre. Nous devons continuer à jouer vers l'avant, quel que soit l'adversaire, que ce soit la France, l'Espagne, l'Angleterre...".

Fred (attaquant du Brésil, auteur d'un doublé en finale): "C'était bien de marquer un but très tôt parce que ça nous donnait le moral, de la tranquillité et empêchait l'Espagne de croître. Nous avons très bien joué et avons été largement supérieurs. (sur son premier but) J'ai été au duel, mais je n'ai pas réussi à marquer de la tête. Même déséquilibré par-derrière par Piqué, j'ai suivi l'action et grâce à Dieu j'ai pu mettre la balle au fond".

Sergio Ramos (défenseur de l'Espagne): "C'est un de ces jours où tout va de travers. Le premier but a été très rapide, c'est vrai que ça fait un coup après avoir atteint la finale avec tant d'espoir. Il ne reste plus qu'à féliciter l'adversaire pour le grand match qu'il a fait. (sur son penalty raté) J'étais très décidé mais évidemment il y aura toujours débat là dessus parce que je l'ai raté, mais bon, j'assume totalement les critiques que je peux soulever, mais j'ai la conscience tranquille d'avoir tout donné".
Andrés Iniesta (milieu de l'Espagne): "Nous avons perdu une finale, nous sommes déçus de la défaite, mais bon, c'est le foot et il faut se relever. Le Brésil a été meilleur, il nous a fait courir. Le premier but dans les premières minutes a compliqué les choses. Le jeu a été très heurté mais nous savions que nous pouvions avoir à faire face à cela".

Gerard Piqué (défenseur de l'Espagne): "Je crois que le but dans les premières minutes nous sort largement du match. Neymar est un grand joueur, un joueur qui a beaucoup de qualité, de vitesse, je suis très content qu'il vienne chez nous (au Barça, ndlr)".
Fernando Torres (attaquant de l'Espagne): "Il faut féliciter le Brésil pour le grand match qu'ils ont fait. Je crois que le but dans la 2e minute a tout changé, le schéma a changé. Ce but nous a un peu surpris et à partir de là il fallait remonter la pente. Nous n'avons pas su nous adapter à la situation. Ils ont fait le match qu'ils voulaient et ont été meilleurs que nous. (sur son Soulier d'Or) Ce genre de trophées se savoure quand l'équipe gagne; il n'a servi à rien".


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