Salem Kouindi appelle à l’intégration du théâtre dans l’enseignement marocain


Mercredi 2 Octobre 2019

Salem Kouindi appelle à l’intégration du théâtre dans l’enseignement marocain
Le chercheur et critique d’art Salem Kouindi, auquel les organisateurs de la 2ème édition du Festival national des amateurs du théâtre, ont rendu vendredi, à Safi, un vibrant hommage, est aussi un homme de théâtre et un dramaturge qui ne cesse d’appeler à l’intégration de l’art théâtral dans l’enseignement marocain. Cet artiste, qui a milité au sein du Comité national du théâtre scolaire en faveur de cette cause qu’il fait sienne, est l’une des grandes figures qui ont fondé et contribué à la promotion du théâtre scolaire au Maroc. Salem Kouindi croit dur comme fer que le théâtre est aussi nécessaire et utile pour l’épanouissement et l’éducation de l’enfant que les mathématiques, les sciences de l’histoire et de la géographie et l’apprentissage des langues.
Pour lui, l’initiation au genre dramatique est aussi bénéfique aux générations montantes que les autres matières scolaires, car le théâtre est à lui seul "une école et une autre vie", qui apprend aux élèves, hommes de demain, l’amour du beau et stimule l’imagination à travers notamment le jeu dramatique.
Selon ce natif de Casablanca, qui a obtenu un diplôme de premier cycle universitaire (filière philosophie) de l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, en plus d’un diplôme du Centre de formation des inspecteurs de l'enseignement de Rabat, "le père des arts" est un art complexe qui se sert et intègre plusieurs autres arts tels que la peinture, la danse, la chanson, la musique, bref tout ce qui peut rendre un enfant, une personne dotée d’une culture éclectique et "équilibrée" aux niveaux social, psychologique et mental.
En effet, le théâtre permet à l’enfant de développer la confiance en soi, de mieux interagir avec le monde qui l’entoure ou transcender ses émotions alors que le jeu théâtral permet à l’enfant de s’affirmer. Malheureusement, déplore-t-il, même à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC), on n’accorde pas au "Théâtre de l’enfant" l’importance qu’il faudrait. En effet, ce genre n’est pas encore considéré comme un domaine à part entière dans lequel les futurs lauréats doivent être formés.
De l'avis de cet homme de théâtre, dont les écrits touchent aussi bien à la nouvelle qu'au théâtre et à la sociologie de l’éducation et de l’enseignement, le théâtre constitue l’espace par excellence de promotion et de diffusion de la culture de la paix, du juste milieu et du rejet de la culture de l’extrémisme et de la violence à une époque où les jeunes sont confrontés à tout genre de tentations.


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