Saida Charaf et Nass El Ghiwane au Festival international des nomades


Nouri Zyad
Vendredi 3 Mars 2017

Au grand bonheur des habitants de Mhamid El Ghizlane, le Festival international des nomades est de retour et se déroulera du 16 au 18 mars courant, à l’initiative de l'Association Nomades du monde. Une occasion pour fêter les coutumes, traditions et l’art ancestral des nomades de cette région du Sud-est et qui constitue la dernière  oasis proche de Zagora.
En effet, cette manifestation donne accès à un public local et international à des arts et traditions séculaires. Trois jours durant, ce festival offre une programmation riche et variée :    spectacles, musique, débats, jeux, course de dromadaires, gastronomie et  artisanat …autant d’animations festives et culturelles.
Fort attendus cette année, les artistes viennent de différents horizons, notamment le mythique guitariste touareg Bombino, le groupe malien Terakaft, et un trio de groupes polonais : la joyeuse bande balkanique Dikanda, la troupe traditionnelle Dudy Skrzypce et la danseuse Magda Navarette. 
Le Maroc, quant à lui, sera représenté par le groupe légendaire Nass El Ghiwane, l'étoile montante des Gnawas Mehdi Nassouli, la diva sahraouie Saïda Charaf, le rocker Mohamed Jbara, et les danseurs traditionnels d'Ahwach Ouarzazate. 
Le festival prévoit également une autre tradition, en l’occurrence celle de la palabre, qui sera mise en valeur avec des débats, exposés et ateliers dans le Forum des  nomades. Les thèmes seront centrés, une fois n'est pas coutume, sur le patrimoine et l'histoire de cette région Drâa-Tafilalet. 
Mhamid El Ghizlane où se déroule la manifestation est un ancien carrefour culturel qui fut une étape incontournable du commerce transsaharien. C’est aujourd’hui une palmeraie   de 16 km longeant l'oued Drâa. Des spécialistes, nationaux et internationaux, se pencheront   sur les solutions à même d’assurer un avenir viable du nomadisme dans un Sahara qui a vu sa population de nomades se réduire de 70% cette dernière décennie. 
Il y a 150 ans, Gustave Flaubert écrivait une lettre à Mademoiselle Leroyer de Chantepie qui reflète les pensées des organisateurs du festival:  «Dans quelques années, l'humanité va revenir à son état nomade. On voyagera d'un bout du monde à l'autre : cela remettra du calme dans les esprits et de l'air dans les poumons».



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