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S.M le Roi lance la nouvelle stratégie de développement du secteur agricole

Baptisés «Génération Green 2020-2030» et « Forêts du Maroc », les programmes initiés visent la réalisation d’un développement durable et inclusif et l'émergence d'une classe moyenne agricole


Samedi 15 Février 2020

Sa Majesté le Roi Mohammed VI accompagné de S.A.R le Prince Héritier Moulay El Hassan, a présidé, jeudi, à la province de Chtouka Ait Baha, la cérémonie de lancement de la nouvelle stratégie de développement du secteur agricole baptisée “Génération Green 2020-2030” et de celle relative au développement du secteur des eaux et forêts du nom de “Forêts du Maroc”.
Au début de cette cérémonie, il a été procédé à la projection d'un film institutionnel qui met en avant la dynamique de développement qu’a connue le secteur agricole durant la dernière décennie, à la faveur notamment du Plan Maroc Vert (PMV), avec des témoignages d’agriculteurs ayant bénéficié dudit Plan.
Par la suite, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, a présenté, devant le Souverain, les grandes lignes des nouvelles stratégies «Génération Green 2020-2030» et “Forêts du Maroc”.
Il a indiqué, à cette occasion, que la nouvelle vision stratégique du secteur agricole a été élaborée conformément aux hautes orientations Royales contenues dans le discours du Souverain à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 3ème année législative de la 10ème législature (12 octobre 2018).
Dans ce discours S.M le Roi avait appelé “à une consolidation des acquis réalisés dans le domaine agricole et à la création de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, notamment en faveur des jeunes en milieu rural”, en vue de “favoriser l'émergence d’une classe moyenne agricole, d’en consolider l’ossature pour qu’en définitive, elle puisse exercer sa double vocation de facteur d’équilibre et de levier de développement socioéconomique, à l’image de la classe moyenne urbaine et du rôle clé qui lui est dévolu”, a rappelé le ministre.
Cette stratégie se base sur une capitalisation des acquis réalisés par le Plan Maroc Vert, à travers l’adoption d’une vision nouvelle du secteur agricole, la consécration d’une nouvelle gouvernance et la mise à disposition du secteur de moyens modernes, a-t-il ajouté.
Aziz Akhannouch s’est arrêté sur les réalisations accomplies dans le cadre du Plan Maroc Vert, lancé par le Souverain en 2008, et, notamment, la signature de 19 contrats-programmes, la mise en oeuvre de 12 plans agricoles régionaux, la création de quatre nouvelles agences, l’entrée en vigueur de 4.500 textes juridiques, et plus de 34 milliards de DH mobilisés par des financements internationaux.
Au niveau macro-économique, le PMV a permis la multiplication du PIB agricole et des exportations agricoles, ainsi que l’augmentation du volume des investissements, a-t-il poursuivi, notant qu’au niveau social, le PMV a permis la création de postes d’emploi et l’augmentation des taux de couverture des besoins alimentaires.
Pour ce qui est de la durabilité, le Plan a favorisé l’économie des eaux d’irrigation, la consolidation de la résilience de l’agriculture et la baisse de l’agriculture pluviale, outre l’impulsion d’une dynamique d’intégration de la petite et moyenne agriculture, en bénéficiant à 2,7 millions d’agriculteurs, a-t-il dit.
Aziz Akhannouch a indiqué que le secteur agricole marocain ambitionne de franchir un nouveau palier dans son développement, faisant observer que la nouvelle stratégie agricole se base sur deux principaux piliers, à savoir la valorisation de l'élément humain, conformément aux hautes orientations Royales, et cela à travers l’émergence d’une nouvelle génération de classe moyenne agricole (350.000 à 400.000 ménages), et la naissance d’une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs, via la mobilisation et la valorisation d’un million d’hectares de terres collectives et la création de 350.000 postes d’emploi au profit des jeunes.
Cette classe moyenne et ces jeunes agriculteurs pourront également recourir à une nouvelle génération d’organisations agricoles plus innovantes et bénéficier de nouvelles mesures d’accompagnement leur permettant de renforcer leurs compétences, a assuré le ministre.
Le second pilier de cette nouvelle stratégie a trait, selon lui, à la poursuite de la dynamique de développement du secteur, en favorisant le développement humain et social.
Pour cela, la nouvelle vision prévoit la consolidation des filières agricoles, en vue de la multiplication des exportations et du PIB agricole pour atteindre 200 à 250 milliards de DH à l’horizon 2030, l’amélioration des process de distribution des produits à travers la modernisation de 12 marchés de gros et des marchés traditionnels, a précisé Aziz Akhannouch.
Il s’agit également du renforcement de la résilience et la durabilité du développement agricole, ainsi que de l’amélioration de la qualité et de la capacité d’innovation, a-t-il relevé, notant qu’il est prévu dans ce cadre l’octroi d’autorisation à 120 abattoirs modernes et le renforcement du contrôle sanitaire.
La réalisation de cette stratégie nécessitera une augmentation annuelle du budget du secteur de près de 2,5 % et ce à partir de l’an 2020, a indiqué le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts.  
Au sujet de la nouvelle stratégie relative au secteur des eaux et forêts “Forêts du Maroc”, Aziz Akhannouch a souligné l’importance des espaces forestiers, dont la superficie est estimée à 9 millions d’ha, et leur fonction environnementale, économique et sociale.
Il a dans ce cadre affirmé que la forêt marocaine se trouve dans un état délabré, à cause notamment de la détérioration de 17.000 ha de terres de forêts chaque année, la faiblesse de la valorisation des forêts de chêne-liège, le sur-prélèvement en bois de feu et la surexploitation des zones de pâturage.
Pour renforcer la compétitivité du secteur et assurer sa modernisation, il a été procédé à l’élaboration de la nouvelle stratégie des eaux et forêts qui se base sur un modèle de gestion intégré, durable et générateur de richesse.
Cette nouvelle stratégie vise à faire des forêts un espace de développement, à assurer une gestion durable des ressources forestières, à adopter une approche participative associant les usagers, à renforcer les capacités de production des forêts, et à préserver la biodiversité, a dit le ministre. Et d’ajouter que cette stratégie ambitionne, à l’horizon 2030, le repeuplement de 133.000 ha de forêts, la création de 27.500 postes d’emploi, outre l’amélioration des revenus des filières de production et de l’éco-tourisme pour atteindre une valeur marchande annuelle de 5 milliards de DH.
Pour ce faire, la nouvelle stratégie s’articulera autour de quatre principaux axes, à savoir la création d’un nouveau modèle basé sur une approche participative associant les populations à la gestion, le développement des espaces forestiers selon leurs richesses, la promotion et la modernisation des métiers forestiers à travers la création de pépinières forestières modernes et l’introduction de l’outil numérique dans la gestion du secteur, et enfin la réforme institutionnelle du secteur via la qualification des ressources humaines, la mise en place d’un pôle de formation et de recherche, et la création d’une Agence des eaux et forêts et d’une Agence de conservation de la nature.
Cette stratégie prévoit aussi l’aménagement et la valorisation des dix parcs nationaux et ce, en vue d’assurer un développement économique et social en plein respect du patrimoine naturel, culturel et territorial.
Ces deux nouvelles stratégies, agricole et des eaux et forêts, seront mises en œuvre à partir de 2020, notamment au niveau territorial selon les spécificités et les atouts de chaque région, et ce en coordination avec tous les intervenants, selon les principes de la bonne gouvernance en termes de suivi et d’évaluation des investisseurs ainsi que des indicateurs d’efficacité et de rendement, a souligné Aziz Akhannouch, émettant le souhait de les voir s’ériger en véritable levier de développement.
Le Souverain a ensuite procédé au lancement du projet de plantation de 100 ha d’arganier dans la commune d’Imi Mqouren (1,8 million de DH), un projet qui entre dans le cadre du programme de plantation de l’arganier agricole dans la province de Chtouka Ait Baha sur une superficie de 1.250 ha.
Ce programme, qui concerne 7 communes et bénéficie à 729 personnes, nécessite des investissements de l’ordre de 28 millions de dirhams. Il fait partie d’un programme global de développement de l’arganiculture sur une superficie de 10.000 ha, dans les régions de Souss-Massa, Marrakech-Safi et Guelmim-Oued Noun.
Ce programme global (2017-2022) mobilise une enveloppe budgétaire de 490 millions de DH, financée par le Fonds vert pour le climat (390 MDH) et le gouvernement marocain (100 MDH), et bénéficie aux provinces d’Essaouira (2.885 ha), de Taroudante (1.337 ha), de Sidi Ifni (627), de Chtouka Ait Baha (1.250), de Guelmim (623 ha), de Tiznit (3.188 ha), ainsi qu’à la préfecture d’Agadir Ida Outtanane (90 ha).
S.M le Roi a également procédé au lancement des travaux de réalisation du réseau d’irrigation à partir de la Station de dessalement d’eau de mer d’Agadir, dont les travaux de réalisation enregistrent un taux d'avancement de 65%.
La réalisation de cette station s’inscrit en droite ligne des objectifs du programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, lancé par le Souverain en janvier dernier et visant la consolidation et la diversification des sources d’approvisionnement en eau potable, l’accompagnement de la demande pour cette ressource inestimable, la garantie de la sécurité hydrique et la lutte contre les effets des changements climatiques.
D’une superficie de 20 ha, cette station, située à 40 km au Sud d’Agadir sur un site côtier au Nord de la localité de Douira, commune d’Inchaden, au sein du Parc national de Souss-Massa, ambitionne de satisfaire les besoins en eau potable du grand Agadir et en eau d’irrigation de la plaine de Chtouka.
Ce projet, qui est le fruit d’un partenariat public-privé, a pour principaux objectifs l’alimentation en eau potable du grand Agadir du fait de l’insuffisance de l’offre des ressources conventionnelles, et la sauvegarde de la nappe phréatique (déficit annuel des ressources souterraines estimé à 90 millions de m3).
Il vise aussi la sécurisation de l’alimentation en eau d’irrigation de la plaine de Chtouka (15.000 ha) et la préservation des activités agricoles dans la région, particulièrement les cultures à forte valeur ajoutée, ainsi que la capitalisation de l’expérience du secteur privé.
D’un coût global de 4,41 MMDH, dont 2,35 MMDH pour sa composante irrigation et 2,06 MMDH pour sa composante d’eau potable, ce projet, le premier du genre en Afrique, consiste en la mise en place des meilleurs procédés, notamment la technologie d’osmose inverse, et équipements existants actuellement dans le domaine du dessalement de l’eau de mer et de la distribution de l’eau.
Ce projet consiste en la réalisation d’ouvrages marins (deux conduites d’amenée de 1.100 ml de longueur chacune équipées de tours de prise, un émissaire de rejet de 660 ml de long avec diffuseur), d’une station de dessalement et d’infrastructures d’irrigation (réservoir de stockage, 5 stations de pompage, adducteur principal 22 km et réseau de distribution 489 km).
La mise en service de l’unité de dessalement, prévue en mars 2021, produira un premier temps 275.000 m3/jour à raison d’un débit de 150.000 m3/jour d’eau potable et d’un débit de 125.000 m3/jour d’eau d’irrigation. Ses installations permettront à terme une capacité totale de 400.000 m3/jour qui devrait être partagée équitablement entre l’agriculture et l’eau potable.
A noter que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable réalise des installations nécessaires au transport de l’eau dessalée jusqu’au réservoir de la Régie autonome multiservices d'Agadir «RAMSA» à l’entrée de la ville d’Agadir, d’un coût de 363 millions de DH. A ces installations s’ajoutent celles nécessaires à l’alimentation électrique du projet de dessalement à partir du poste source de Tiznit. Le coût de l’alimentation électrique s’élève à 92 millions de DH.
Toujours dans le cadre du développement du secteur agricole, la région de Souss-Massa connait également la réalisation, au niveau de la province de Taroudante, du projet de modernisation du périmètre irrigué d’Aoulouz.
Portant sur une superficie de 4.486 ha, ce projet concerne les collectivités territoriales d’Aoulouz, Id Aoukemad, El Faed et profite à quelque 6.000 exploitations agricoles exploitées dans le cadre d’une fédération composée de 7 associations d’usagers des eaux agricoles.
D’un coût global de plus de 470 millions DH, ce projet consiste à moderniser le réseau d’irrigation traditionnel gravitaire de séguias en terre qui entraîne beaucoup de pertes d’eau, en un réseau d’irrigation localisée qui a généralement une bonne efficience en eau.
Il vise ainsi la valorisation des eaux d’irrigation, l’intensification et l’amélioration de la production agricole et l’augmentation des revenus des agriculteurs, avec une hausse de la valeur ajoutée par hectare de 4.000 DH à 28.000 DH.

Génération Green 2020-2030

La nouvelle stratégie de développement du secteur agricole baptisée « Génération Green 2020-2030 » s'articule autour de deux fondements, à savoir la valorisation de l'élément humain et la poursuite de la dynamique de développement du secteur et ambitionne:
 - L’émergence d’une nouvelle génération de classe moyenne agricole en permettant à 400.000 ménages d'accéder à la classe moyenne et d'y stabiliser 690.000, par le biais de quatre piliers intéressant l’amélioration des revenus des agriculteurs, la généralisation de l’assurance agricole, la mise en place d'un cadre spécial pour l'agriculteur lui permettant de bénéficier des services de protection sociale et la réduction de la différence entre le salaire minimum légal agricole (SMAG) et le salaire minimum légal des autres secteurs (SMIG) à l'horizon 2030.
- L'essor d’une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs, via la mobilisation et la valorisation d’un million d’hectares de terres collectives et la création de 350.000 postes d’emploi au profit des jeunes.
- Le lancement d'une nouvelle génération d'organisations agricoles plus innovantes qui permettront de multiplier par 5 le taux de regroupement, le renforcement du rôle des interprofessions agricoles, par la promotion de nouveaux modèles de coopératives et le renforcement de l'indépendance de ces interprofessions dans la structuration des chaînes de production.
- Le lancement d'une nouvelle génération de mécanismes d'accompagnement, notamment à travers le renforcement et la généralisation du conseil agricole et en connectant au moins deux millions d'agriculteurs à des plateformes de services digitaux, ainsi que par l'enrichissement du système d'accompagnement dans le domaine de l’agriculture solidaire.
- La consolidation des filières agricoles en vue de doubler le PIB agricole, pour atteindre 200 à 250 milliards de dirhams (MMDH) à l'horizon 2030, et de doubler la valeur des exportations marocaines pour atteindre 50 à 60 MMDH.
- L'amélioration des chaînes de distribution, notamment à travers la modernisation de 12 marchés de gros et de souks et ce, en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et les collectivités territoriales.
- L’amélioration de la qualité et de la capacité d’innovation, en octroyant l'agrément à 120 abattoirs modernes et en doublant les contrôles sanitaires pour être en conformité avec les normes internationales et répondre aux besoins des consommateurs, tout en faisant du produit «origine Maroc» un gage de qualité.
- Le développement de l’agriculture résiliente et durable via l'application du volet relatif aux eaux d’irrigation, qui s’inscrit dans le cadre du programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, et l'accompagnement des agriculteurs dans la transition vers les énergies renouvelables et l’amélioration des techniques de conservation des sols.

Forêts du Maroc

La nouvelle stratégie relative au secteur des eaux et forêts «Forêts du Maroc », propose quatre axes :
- Le premier vise la création d’un nouveau modèle basé sur une approche participative associant les populations à la gestion, avec notamment la création de plus de 200 organisations locales pour le développement des forêts, la création d’un nouveau réseau comprenant plus de 500 animateurs territoriaux, la création d’une instance régionale des forêts, la coordination avec les acteurs locaux dans la gestion des affaires forestières à travers le Comité communal des forêts et le renforcement de la crédibilité du conseil provincial des forêts.
- Le deuxième axe ambitionne la gestion et le développement des espaces forestiers selon leurs richesses, à travers plusieurs programmes dont le plus important consiste en la promotion des investissements privés sur une superficie de 120.000 hectares, ainsi que l’aménagement et la valorisation d’un réseau de dix parcs nationaux et la lutte contre la désertification.
- Le troisième axe s’assigne comme objectif la promotion et la modernisation des métiers forestiers, via la création de pépinières forestières modernes et l’introduction de l’outil numérique dans la gestion du secteur, en vue de préserver la spécificité génétique des forêts par l'implication du secteur privé.
- Le quatrième axe comprend la réforme institutionnelle du secteur, notamment par la création de deux agences de gestion de la propriété forestière et des parcs nationaux ainsi que par la qualification des ressources humaines et la mise en place d’un pôle de formation et de recherche.


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1.Posté par Mouga le 27/02/2020 19:17 (depuis mobile)
Meilleure opportunité pour les ayants Mais et comme nos terres agricoles sont sur les le terrains des eaux forets est ce que nous même on pourra les exploiter autrement cad faire appelle E Maroc vert en plantant des olives et d''autres arbres. Merci

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