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Le chef de la diplomatie américaine a rencontré son homologue saoudien, le prince Saoud al Faiçal, puis a eu un entretien avec le roi Abdallah lors de l’étape saoudienne d’un périple de neuf jours au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue saoudien, John Kerry a souligné que les relations entre les deux pays avaient un caractère stratégique et durable. Le prince Faiçal a lui aussi insisté sur le lien unissant les deux alliés. «Les relations (américano-saoudiennes) ont toujours été fondées sur l’indépendance et le respect, au service de nos intérêts mutuels», a-t-il dit. «Les divergences, c’est normal et nous cherchons à les gommer par la communication entre les deux nations», a-t-il ajouté.
Le royaume wahhabite, principal allié arabe des Etats-Unis, accuse Washington d’inaction dans la crise syrienne et s’inquiète de la main tendue par Barack Obama à l’Iran. Avant de rencontrer le prince Faiçal, John Kerry avait qualifié de «très, très important» le rôle de l’Arabie saoudite dans la région. Ryad reproche à Washington d’avoir, par faiblesse, laissé Israël poursuivre sa politique de colonies de peuplement en Cisjordanie occupée, au détriment des Palestiniens. John Kerry a indiqué à ce sujet que les Etats-Unis n’avaient» pas d’autre projet» que la relance des négociations entre Israël et les Palestiniens engagée depuis cet été, sous l’impulsion de Kerry lui-même.
Le rapprochement esquissé par les Etats-Unis en direction de l’Iran chiite inquiète également le royaume wahhabite, qui craint de voir Téhéran étendre son influence à l’ensemble du Moyen-Orient. Le secrétaire d’Etat a dit au sujet de l’Iran avoir donné aux dirigeants saoudiens des assurances, non spécifiées, et répété que les Etats-Unis s’opposeraient à l’acquisition de l’arme nucléaire par Téhéran.
L’Egypte constitue un autre point de friction entre les deux alliés. Ryad n’a pas apprécié le peu d’empressement montré par Washington à soutenir le nouveau gouvernement constitué suite au renversement par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi, qui avait amorcé une coopération avec l’Iran.
L’Arabie saoudite a manifesté son mécontentement de façon spectaculaire il y a deux semaines en renonçant à son siège au Conseil de sécurité de l’Onu.
Ryad s’insurge également contre la présence éventuelle de l’Iran à une seconde conférence de paix de Genève sur la Syrie, qui pourrait avoir lieu le 23 novembre mais dont la tenue reste très incertaine. John Kerry a souligné qu’»un règlement politique négocié (du conflit syrien) tel que formulé dans le communiqué de Genève constitue à nos yeux la meilleure manière de mettre fin au bain de sang».
Tout en reconnaissant l’importance de la négociation, le prince Faiçal a cependant estimé que celle-ci ne pouvait durer indéfiniment. Il a également exigé la fin de la présence d’éléments iraniens en Syrie.