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La présente campagne de discrédit rappelle, curieusement et étrangement, bien d’autres. Les festivals ayant un succès populaire certain sont particulièrement visés par cette campagne. Le Festival Gnaoua Musiques du monde d’Essaouira a déjà prêté le flanc à des critiques d’une violence inouïe de la part des islamistes, qui l’accusaient de véhiculer une « culture de débauche » ! L‘Boulevard, festival de l’undeground musical casablancais, est quant à lui brocardé pour être, disent-ils, « un vecteur du satanisme » ! Nombre de festivals de Marrakech, « paradis du tourisme sexuel !», sont condamnés sans appel pour être « l’œuvre du diable » ! Le concours « Miss Beauté » de Sefrou n’a pas échappé non plus aux feux croisés de la vulgate obscurantiste ! Que reste-t-il encore ?
On pourrait allonger la liste des anathèmes, mais abrégeons. En quoi ces festivals dérangent les islamistes ? Pourquoi ces derniers ont-ils peur de ces formes modernes de la fête ? Le débat sur les festivals devrait-il se poser de manière à dire qui est « licite » et qui ne l’est pas ? Les jeunes, et plus encore leurs familles, ne sont-ils pas finalement mûrs pour choisir par eux-mêmes et décider d’eux-mêmes, en dehors de toute interférence idéologique ou plus encore politicienne ? De quel droit et du haut de quelle irresponsabilité certains peuvent-ils s’autodéclarer « plus musulmans » que d’autres ? La censure est-elle le meilleur moyen pour « remettre le commun des fidèles dans le droit chemin » ?
La campagne anti-festive soulève un véritable « festival » de questions, mais sans que les auteurs de cette campagne soient capables d’apporter la moindre réponse convaincante en dehors des jets d’anathèmes, la diabolisation, ou encore ces appels à l’interdiction anachroniques avec le projet de société moderne, progressiste et démocratique que le Maroc d’aujourd’hui fait sien.
Quelle alternative les islamistes peuvent-ils prétendre pouvoir donner à ces millions de jeunes, ainsi qu’à leurs familles ? Dire que ces islamistes sont à des années-lumière des véritables besoins et des réelles préoccupations de ce Maroc qui bouge et avance inlassablement dans le but légitime de rejoindre d’autres nations plus développées.