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Le SNE s’est dit très honoré de participer à cette réunion et a souligné l’importance du syndicalisme francophone, non pas uniquement pour son aspect linguistique mais également pour sa riche culture politique, sa tradition syndicale solidaire et militante, sa littérature, son rationalisme et son esprit d’équipe. Les événements de Tunisie ont été cités comme exemple et résultat de la Francophonie sans oublier de mentionner le grand rôle qu’ont joué les syndicats tunisiens.
Le bureau du CSFEF a donc examiné la situation de l’éducation dans les pays francophones et en dépit des divers engagements en faveur de l’éducation pour tous et de son financement exprimés par les gouvernements en 2010, le constat n’est pas des plus bénéfiques.
L’examen a révélé de nombreuses coupes budgétaires dans les budgets du service public d’éducation de certains Etats, des licenciements et des suppressions de postes d’enseignants, la baisse des salaires, la remise en cause du système des retraites, la baisse des moyens accordés au fonctionnement des écoles, ce qui, en somme, nuit considérablement à la réussite des élèves et mine la qualité de l’éducation.
Le programme « Education pour tous » (EPT) voit peser sur lui des restrictions budgétaires et le désengagement des Etats du Nord dans l’investissement éducatif scolaire en direction des pays du Sud au profit des investissements vers le secteur privé.
Le CSFEF a exprimé son inquiétude vis-à-vis de cet écart trop important entre les déclarations d’intention, les objectifs affichés et la réalité des programmes et des investissements. Selon le comité, le déficit des budgets alloués par les Etats membres de la Francophonie, et la quasi absence de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dans les instances de suivi de l’EPT font peser le risque d’un affaiblissement et témoignent d’un manque de volonté politique et financière qui peut accentuer le ralentissement dans le rayonnement de la francophonie.
Il interpelle l’OIF et la Conférence des ministres de l’Education des pays ayant le français en partage (CONFEMEN) pour leur rappeler la nécessité de continuer à s’engager davantage dans le domaine de l’éducation.
Les politiques menées par les institutions internationales et plus particulièrement la Banque mondiale (de par les réformes entreprises au sujet des enseignants, notamment) et le Fonds monétaire international iraient à l’encontre des objectifs du programme EPT, du programme éducation 2020 mais aussi de la Déclaration de Bamako qui stipule, entre autres, la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’Homme.
Dans ce contexte, le CSFEF a jugé indispensable de rappeler son attachement aux résolutions de la Déclaration de Bamako et a insisté sur le fait que sans éducation, il n’y a pas d’avenir pour la Francophonie.
Notons que la France, qui présidera le G20 à l’automne 2011, s’est engagée à inscrire les questions de l’éducation et de la formation sur la liste des sujets à aborder lors de ce sommet. Là encore, le CSFEF ne peut qu’espérer le respect de cet engagement.