
L'objectif est de s'entendre sur le renouvellement du paquet des sanctions prises depuis deux ans par l'UE contre le régime syrien, dans lequel figure l'embargo sur les armes, qui expire le 31 mai à minuit.
Il était "important que nous montrions que nous sommes prêts à amender l'embargo" afin d'"envoyer un message à (Bachar al) Assad", le président syrien, a déclaré le ministre britannique William Hague. "Nous essayons de trouver une position commune au sein de l'UE, mais, sinon, chaque pays a sa propre" politique.
Son homologue français, Laurent Fabius, qui défend également un assouplissement de l'embargo, ne s'est pas exprimé à son arrivée à Bruxelles. Le chef de la diplomatie française devait recevoir en soirée à Paris ses homologues américain et russe, John Kerry et Serguei Lavrov, pour faire le point avec eux sur l'organisation de la conférence internationale sur la Syrie prévue à Genève le 10 juin.
Farouchement hostile à la fourniture d'armes aux rebelles, le ministre autrichien Michael Spindelegger a indiqué "espérer parvenir à un compromis" pour "prolonger l'embargo" en "attendant ce qui sortira de la conférence" de Genève.
Le Belge Didier Reynders a estimé qu'il n'y aurait "certainement" pas un accord cette semaine pour "une levée totale de l'embargo" car "il n'y a pas suffisamment de garanties" sur le fait que les armes ne tomberaient pas aux mains de groupes radicaux de l'opposition.
Pour surmonter ces divisions, le service diplomatique de l'UE travaille sur des mesures de compromis, allant d'une reconduction de l'embargo conditionnée aux résultats de Genève 2 à une levée partielle assortie de garanties pour que les armes ne tombent pas aux mains des jihadistes. Outre l'embargo sur les armes, le paquet de sanctions de l'UE vise des personnalités et des entités du régime, et comprend aussi une série de mesures commerciales et financières.