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Retour à la prudence sur les marchés mondiaux


Samedi 4 Avril 2020

Retour à la prudence sur les marchés mondiaux
Après une séance en dents de scie jeudi, où ils ont été ballotés entre l'explosion des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis et l'envolée des prix du pétrole, les marchés boursiers étaient sur la défensive vendredi matin, avant de nouveaux chiffres sur l'emploi américain.
Dans le sillage des Bourses asiatiques, qui ont terminé dans le rouge en Chine tandis que Tokyo a fini stable, les principales places européennes ont démarré en repli.
Vers 11H00 (09H00 GMT), Paris lâchait ainsi 0,89%, Francfort 0,48%, et Londres reculait de 1,05%. Milan perdait pour sa part 1,54% tandis que Madrid était à l'équilibre (+0,01%) après la publication d'un nouveau baromètre inquiétant sur les perspectives économiques en Europe.
L'activité du secteur privé dans la zone euro a chuté en mars à son plus bas niveau historique, selon une deuxième estimation de l'indice PMI composite publiée vendredi par le cabinet Markit. L'indice s'affiche à 29,7 points, contre 31,4 points lors de la première estimation fin mars, et 51,6 points en février.
L'activité dans les services en Chine s'est de son côté de nouveau contractée en mars, selon un indice indépendant publié vendredi.
"Les marchés asiatiques n'ont pas été en mesure de tirer parti des rebonds" enregistrés jeudi des deux côtés de l'Atlantique, "en grande partie en raison d'un certain scepticisme" quant aux annonces faites par Donald Trump sur une réduction de la production de pétrole, note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Jeudi, les cours du pétrole ont enregistré la plus forte hausse de leur histoire, flambant de plus de 20% après des tweets du président américain promettant une réduction d'environ 10 millions de barils de la production russe et saoudienne pour rééquilibrer le marché de l'or noir.
Mais des doutes émergeaient toutefois quant à une fin effective de la guerre des prix entre Ryad et Moscou, le Kremlin ayant démenti avoir eu une conversation avec le prince héritier d'Arabie saoudite à ce sujet tandis que plusieurs analystes jugeaient irréalistes les promesses de réduction avancées.
Cela n'empêchait pas les cours du brut de poursuivre leur progression vendredi, confortés par l'annonce d'une réunion exceptionnelle des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) par vidéoconférence lundi.
"En cette dernière séance de la semaine, la prudence devrait encore dominer", souligne Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.
Ce dernier en veut pour preuve "la reprise haussière du dollar depuis quelques jours, qui est un indicateur du risque".
Ainsi vers 10H50 (08H50 GMT), l'euro perdait 0,53% face au billet vert, à 1,0799 dollar.
Le marché de la dette conservait quant à lui son calme, évoluant sans grand changement.
"Les marchés sont toujours à la recherche d'une visibilité accrue", selon M. Le Liboux, alors qu'à "chaque semaine de confinement qui passe, la facture de la crise enfle".
"Or de nombreux pays européens, ainsi que les Etats-Unis, sont encore loin de pouvoir lancer la phase de déconfinement. Plus elle sera tardive, plus la reprise économique sera laborieuse", avance M. Le Liboux.
La Banque mondiale s'est dite prête jeudi à dépenser jusqu'à 160 milliards de dollars au cours des 15 prochains mois pour aider les pays à répondre aux conséquences sanitaires immédiates de la pandémie et soutenir la reprise économique.
Le monde a franchi le cap du million de personnes testées positives au coronavirus tandis que les décès dus à la pandémie dépassent les 50.000.
L'Europe est le continent le plus touché, mais les Etats-Unis sont en passe de devenir le nouvel épicentre de la pandémie, avec un quart des cas enregistrés.
Dans ce contexte, le rapport sur l'emploi américain de mars, publié à hier en début d’après-midi, devait focaliser l'attention du marché vendredi, au lendemain du chiffre record (plus de 6,6 millions) des demandes hebdomadaires d'allocations chômage.
Même si, prévient Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque, "les enquêtes du département du Travail ont eu lieu (...) avant que l'impact du Covid-19 ne soit réellement visible".
 


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