
Il a rencontré une douzaine de membres des familles pendant plus d’une heure en présence du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, leur a exprimé «la solidarité de la nation» et les a assurés, selon un communiqué, «de la pleine mobilisation de l’Etat pour obtenir la libération de leurs proches».
«On a senti une réelle volonté politique qu’une solution soit trouvée», a déclaré Françoise Larribe, ancienne otage pendant plus de cinq mois d’Al-Qaïda avant d’être libérée.
Le président «était tout à fait, j’allais dire, attentif à notre désarroi et à notre désespérance», a ajouté Mme Larribe, femme d’un des otages, interrogée par la chaîne de télévision France 2.
Daniel Larribe, Pierre Legrand, Marc Féret et Thierry Dole, salariés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Atom, ont été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit (nord du Niger) et sont aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel.
Une vidéo diffusée ce week-end et datée du 29 août les montre en vie demandant au gouvernement, à leur employeur et à leurs proches de faire le «maximum» pour obtenir leur libération.
Rien n’a filtré de la rencontre à l’Elysée sur l’état des négociations ou les exigences financières des ravisseurs. «Nous sommes évidemment tenus d’en dire le moins possible», a déclaré un parlementaire y ayant participé, Maurice Antiste, sénateur de la Martinique (dans les Antilles françaises) d’où est originaire Thierry Dole. «Nous préférons attendre et être discrets», a-t-il insisté.
Dans un récit publié vendredi par Albin Michel, le journaliste Hervé Ghesquière, otage en Afghanistan pendant «547 jours», titre de son ouvrage, rappelle que les affaires d’otages français sont traitées par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).