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La réunion s'est terminée sans que ses membres passent à un vote et ils sont convenus de reprendre leurs discussions jeudi à 13h00 GMT, a déclaré le sénateur Benedetto Della Vedova, du parti Choix civique, de l'ex-président du Conseil Mario Monti. "La discussion reprendra dans les jours à venir et prendra beaucoup de temps", a déclaré le groupe du Mouvement 5 étoiles au Sénat. Les alliés de Silvio Berlusconi avaient menacé de faire tomber le gouvernement d'Enrico Letta s'ils n'obtenaient pas mardi soir le report des travaux de la commission, qui a tenu sa séance inaugurale lundi.
Le Peuple de la liberté (PDL, le parti de droite de Berlusconi) a estimé que la volonté du Parti démocrate (PD, centre gauche) d'accélérer la procédure équivalait à un "acte de guerre".
Le gouvernement Letta est soutenu par une fragile coalition réunissant PD et PDL en l'absence de vainqueur aux élections législatives de février dernier.
"Nous sommes écoeurés par l'attitude du PD", a écrit le secrétaire du PDL, Angelino Alfano, sur les réseaux sociaux. "Ils sont prêts à mettre le pays à genoux uniquement pour éliminer leur ennemi politique historique."
Le PD estime que la condamnation de Silvio Berlusconi, prononcée en dernière instance en août pour fraude fiscale dans une affaire impliquant son empire médiatique Mediaset, lui interdit de siéger au Parlement. La gauche fonde ses arguments sur la "loi Severino" qui rend inéligible toute personnalité politique condamnée en justice.
Les avocats du "Cavaliere" arguent du fait que leur client ne tombe pas sous le coup de la nouvelle législation car elle a été votée l'an dernier et ne peut s'appliquer de manière rétroactive.
Reuters
ReutersLa commission sénatoriale, composée de représentants des principaux partis, est dominée par les adversaires de Silvio Berlusconi, condamné début août à quatre ans de prison, une peine automatiquement ramenée à un an en raison de l'âge de l'ancien président du Conseil, qui a 76 ans.
Au moins 14 des 23 membres de la commission sont susceptibles de voter en faveur de l'exclusion.
Même en cas d'avis favorable de la commission, Silvio Berlusconi ne pourra être expulsé du Sénat sans un vote de la chambre haute en séance plénière. Sa condamnation le rend en revanche inéligible pour une durée d'un an.
L'éclatement de la coalition ne déboucherait pas forcément sur de nouvelles élections. Le président Giorgio Napolitano, qui nomme le président du Conseil, pourrait tenter de superviser la création d'un nouveau gouvernement autour du Parti démocrate, avec le soutien de dissidents du centre droit ou du M5S de Beppe Grillo.
Le PDL lui-même reste divisé entre ceux qui préconisent l'épreuve de force avec les démocrates et ceux qui prônent la modération, craignant que le PDL ne se retrouve isolé.