Quelque 300 personnes, hommes et femmes, ont assisté à la séance. "Nous avons besoin de vivre comme des êtres humains, avec des cinémas, des espaces publics, des parcs", a affirmé Jawdat Abou Ramadan, un des spectateurs. Il n'y a actuellement aucune salle de cinéma ouverte dans l'enclave palestinienne soumise depuis 10 ans à un blocus terrestre, aérien et maritime d'Israël. L'unique représentation de samedi est "symbolique" des efforts plus larges pour "redonner vie à l'idée du cinéma à Gaza", a déclaré à l'AFP Ghada Salmi, l'une des
organisatrices.
D'autres cinémas de la Bande de Gaza ont tour à tour fermé dans les années 1980, au cours notamment de la première Intifada, le soulèvement palestinien. Des islamistes ont par ailleurs été soupçonnés d'avoir mis le feu à l'un des cinémas en 1987. "Les autres cinémas ont par la suite eu peur de diffuser des films", a affirmé Mme Salmi. Le film projeté samedi soir, "Dix ans", raconte l'histoire de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
La projection a reçu l'accord du Hamas. "Je ne pense pas qu'il y ait un problème avec le Hamas pour ouvrir un cinéma, dans la mesure où c'est un endroit artistique", a estimé Nermine Ziara, qui joue dans le film. "Nous, en tant que Palestiniens, avons besoin d'un grand espace pour l'art", a-t-elle indiqué à l'AFP. En mai, un rare festival de films traitant des sujets liés aux droits humains avait pu se tenir en plein air, au port de la ville de Gaza.










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