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Contrairement à l’habitude, l’entretien entre le président américain et le Premier ministre israélien s’est déroulé dans la discrétion la plus totale.
Photographes et caméras n’ont pas été autorisés à pénétrer dans le bureau ovale et aucun des deux hommes ne s’est exprimé à l’issue de leurs discussions, qui ont duré une heure et demie.
Avant sa rencontre avec Obama, Netanyahu avait donné le ton en jugeant que l’insistance des Palestiniens à obtenir un gel de la colonisation juive était de nature à retarder le processus de paix.
“Nous ne devons pas être piégés par des exigences illogiques et déraisonnables”, a-t-il dit aux dirigeants démocrates et républicains du Congrès.
Prendre en compte les exigences palestiniennes “pourrait suspendre les négociations de paix pour un an encore”, leur a affirmé le chef du Likoud, selon son porte-parole.
Dans le même temps, à Ramallah, en Cisjordanie, un conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas déclarait que c’était l’absence de gel de la colonisation qui risquait de faire échouer les efforts de paix.
“C’est la politique de Netanyahu qui empêche la reprise des négociations”, a déclaré Nabil Abou Rdainah.
La rencontre Obama-Netanyahu, centrée sur ce sujet, “doit déboucher sur un engagement israélien et des garanties américaines quant à un gel de la colonisation”, a-t-il dit, “sinon les efforts américains resteront aléatoires.”
L’annonce il y a deux semaines d’un projet de construction de 1.600 nouveaux logements pour des colons juifs à Jérusalem-Est a amené les Palestiniens à suspendre leur accord pour des pourparlers indirects sous l’égide de l’émissaire d’Obama au Proche-Orient, Geor@ge Mitchell. Elle a également suscité une crise sans précédent depuis 25 ans dans les relations israélo-américaines, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton l’ayant jugée insultante pour les efforts de paix américains.
Netanyahu, venu aux Etats-Unis pour s’adresser à l’assemblée annuelle du principal lobby pro-israélien, s’est montré inébranlable ces derniers jours.
“Jérusalem n’est pas une colonie. C’est notre capitale”, a-t-il martelé. De source autorisée israélienne, on assure que les Palestiniens savent pertinemment que les nouveaux logements pour Juifs à Jérusalem ne seront jamais démantelés dans le cadre d’un éventuel accord de paix.
“Jérusalem-Est est la capitale de l’Etat de Palestine et ce fait est incontournable sur la voie de n’importe quel accord de paix à n’importe quelle époque”, a rétorqué Abou Rdainah.
“Les propos de Netanyahu sont la preuve évidente qu’il ne veut pas reprendre des négociations sérieuses”, a-t-il ajouté. Les pourparlers directs entre les deux camps sont suspendus depuis 15 mois.
Pour ne rien arranger, la presse israélienne a indiqué mardi que la municipalité de Jérusalem avait donné son accord définitif à la mise en chantier d’un autre projet immobilier controversé dévoilé en juillet.