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Dans son exposé préliminaire, le président de la Commission consultative de la régionalisation a retracé les différentes étapes par lesquelles est passée la réalisation de cet important projet national qui conditionnera l’avenir de la Nation. Il a également expliqué la méthode de travail adoptée par la commission, et qui est basée sur une large consultation des représentants de la Nation et de la société civile, après un examen approfondi du discours Royal du 3 janvier 2010. Par, ailleurs, Omar Azziman a mis en exergue les apports de ce projet novateur qui s’inscrit dans le cadre des grandes réformes institutionnelles et de la dynamique de changement dans laquelle s’est engagé notre pays et que vient renforcer la nouvelle Constitution.
Le modèle proposé par la commission Azziman est une régionalisation d’essence démocratique conférant de larges prérogatives aux instances régionales élues dont les présidents vont pouvoir ainsi exécuter les délibérations de leurs conseils qui auront des compétences étendues et mieux articulées. En garantissant l’équité genre, le projet proposé ouvre la voie à une large participation de la femme à la gestion des affaires locales et régionales.
Mieux définis et bien régulés, les rapports avec le pouvoir central s’appuieront désormais sur un partenariat aux contours clairement définis au lieu d’une tutelle pesante. L’intervenant a également insisté sur les gages de réussite que sont la responsabilité, la compétence, et la bonne gouvernance. Et tout en insistant sur les spécificités régionales, Omar Azziman a mis l’accent sur l’unité de la Nation et l’esprit de solidarité qui doit prévaloir entre les régions ainsi que l’élargissement et le renforcement des ressources de chaque région.
Le modèle de régionalisation avancée préconisée par la commission est un modèle typiquement marocain qui doit permettre de jeter les bases d’une vraie décentralisation à même de créer des synergies régionales et inter-régionales et permettre au Maroc d’accomplir le bond qualitatif sur la voie du progrès auquel aspirent tous les Marocains.
Prenant ensuite la parole, Amina Lemrini, membre de la commission a mis en relief l’apport du projet de régionalisation avancée en ce qui concerne les nouvelles prérogatives des présidents de régions notamment en matière d’engagement de dépenses puisqu’ils auront le pouvoir d’ordonnateurs avec un contrôle à posteriori renforcé.
Dans son intervention, Mohamed Souaf, également membre de la commission, a traité de l’axe relatif à la régionalisation avancée au service du développement économique et social.
Pour sa part, Zineb El Aadaoui, a parlé de la création d’un fonds de mise à niveau sociale (habitat social, santé, eau, électricité, éducation). L’objectif assigné au fonds devant être atteint au bout de douze ans (sept à huit ans dans certaines régions). Elle a mis aussi l’accent sur l’intercommunalité, la mutualisation des services, la formation, le recyclage des fonctionnaires communaux et leur redéploiement pour une meilleure efficacité. Enfin, Abdellatif Benchrifa a traité du découpage régional qui a ramené le nombre des régions de 16 à 12 , pour un meilleur rééquilibrage des entités régionales. Il s’est longuement attardé sur la partie concernant la région Souss-Massa-Drâa: le Drâa (Ouarzazate et Zagora) rattaché au Tafilalet, la province de Sidi Ifni qui ira avec la Oued Noun et la province de Tata qui fera partie du Souss-Massa.
Tout en saluant comme il se doit les efforts déployés par la commission et en soulignant la qualité du travail accompli par celle-ci, les participants ont insisté sur la nécessité d’une bonne mise en œuvre de ce grand projet et demandé des clarifications concernant certains points. Certains ont voulu savoir si c’est la commission qui sera chargée de la mise en œuvre du projet de régionalisation avancée. A ce propos, le président a répondu, d’une manière catégorique, que la mission de la commission avait pris fin juste après la remise de son rapport à Sa Majesté le Roi, et que c’était aux institutions de l’Etat, en l’occurrence, le gouvernement et le Parlement, de remplir cette mission-là.