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L’ouvrage (171 pages), qui dépeint la réalité de la classe moyenne au Maroc, est un recueil de chroniques et d’éditoriaux de l’auteur publiés, en plus d’autres textes autour de plusieurs phénomènes de société que vivent quotidiennement les Marocains de la classe moyenne. «Il s’agit d’un recueil de mes meilleures chroniques et éditoriaux publiés entre 2016 et 2018.
Cette collection de textes comprend plusieurs inédits dont un texte autour du phénomène du Tcharmil et un autre sur l’inspiration littéraire que procure naturellement la ville de Casablanca. Mais, essentiellement, ce recueil se focalise sur la classe moyenne marocaine, son quotidien, ses contraintes, ses batailles et son acharnement à lutter contre les multiples contingences de la vie, humblement, sans faire de bruit», souligne Réda Dalil.
Interrogé par Libé s’il rêve d’écrire les livres qu’ils aimeraient lire, le jeune auteur explique que le processus de création s’émancipe totalement de la volonté du démiurge. «Au moment où j’écrivais «Le Job», mon premier roman, je m’étais passionné pour un écrivain français du dix-neuvième siècle : Octave Mirbeau. J’en étais presque obsédé. Je retrouve ici et là dans mon roman l’empreinte de cet auteur. Dans les descriptions du physique des personnages notamment», précise-t-il. «Mais mes grandes influences viennent de la littérature américaine. Je voue un véritable culte à des auteurs tels que Stephen King, Bret Easton Ellis, Jay McInerney, Pat Conroy et John Irving. Les éléments de suspense et les rebondissements incessants qu’ont relevés les lecteurs dans «Le Job», trouvent leur origine dans cette littérature-là», dit-il, avant de préciser: «Donc oui, j’ai produit une sorte d’ersatz, de synthèse un peu baroque de tout ce que j’aime lire».
Concernant son choix de tourner le dos à une brillante carrière dans le monde des finances, pour se consacrer à l’écriture, Réda Dalil explique qu’il a vécu l’univers de la multinationale de l’intérieur, «je l’ai ressenti dans ma chair, j’en porte encore les stigmates», dit-il. «Les heures impossibles, des journées de travail qui finissent aux premières lueurs de l’aube. C’était harassant. Je frôlais le burn out. Mais j’avais un objectif hallucinant, grotesque, humainement inatteignable. Il fallait que j’assure, j’avais un crédit, des traites. J’étais contraint de forcer ma nature. Cela a duré jusqu’au point de rupture, une friction avec la hiérarchie qui a enflé, enflé, et un jour il a fallu que l’abcès crève. J’en suis ressorti cassé, avec une estime de moi-même en peau de chagrin», précise le jeune auteur. «Après cela, j’ai envisagé la vie autrement, non comme une course effrénée et interminable vers un travail aliénant, des deadlines aiguisées comme des lames de couteau, mais comme une occasion de m’accomplir, de m’épanouir. J’avais, contrairement à beaucoup d’autres hélas, une appétence pour l’écriture. J’en ai fait mon métier. De cette expérience sont nés mes trois livres», ajoute Réda Dalil, avant de conclure: «On peut dire que l’écriture m’a sauvé».