La Chine a entamé des recherches sur son territoire, dix jours après la disparition mystérieuse du Boeing 777 avec 239 personnes à bord, tandis que les opérations lancées dans l'océan Indien prendront des semaines, a prévenu l'Australie.
La disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines mobilise les efforts de plus de 25 pays dans de vastes régions du monde: du nord de la Thaïlande à l'Asie centrale pour le corridor nord (qui recouvre une partie de la Chine), de l'Indonésie au sud de l'océan Indien pour le corridor sud.
Dans l'océan Indien, la zone à rechercher couvre 600.000 km2 autour d'un point situé à environ 3.000 km au sud-ouest de la ville de Perth, sur les côtes occidentales de l'Australie. L'opération "prendra au moins quelques semaines", a prévenu John Young, chef des opérations de l'Autorité de sécurité maritime australienne.
Pékin a par ailleurs indiqué n'avoir trouvé aucun élément susceptible d'impliquer un de ses 153 ressortissants à bord de l'appareil. "On n'a trouvé aucune preuve que des passagers chinois aient pu détourner l'avion ou être les auteurs d'un attentat", a déclaré l'ambassadeur chinois en Malaisie, Huang Huikang, cité mardi par l'agence Chine nouvelle.
Deux-tiers des personnes à bord du vol MH370, qui reliait Kuala Lumpur à Pékin, étaient chinois. La Malaisie avait demandé aux pays dont des ressortissants étaient des passagers de vérifier leurs antécédents.
Alors que l'enquête entre dans son 11e jour et qu'aucune trace physique du Boeing 777 n'a été retrouvée, les éléments connus avec certitude sont rares, parfois contradictoires, et suscitent la sidération face à ce qui apparaît comme un des plus grands mystères de l'histoire de l'aéronautique moderne.
L'avion a décollé de Kuala Lumpur samedi 8 mars à 00H41 (16H41 GMT vendredi), avec 239 personnes, en direction de Pékin. La désactivation des systèmes de communication de l'appareil et son changement radical de trajectoire ont été "délibérés", selon les autorités malaisiennes.
Des enquêteurs américains cités par le New York Times avancent que ce changement de cap n'a pas été effectué manuellement, mais via un code informatique vraisemblablement programmé par une personne dans le cockpit grâce au système de gestion de vol (FMS), logiciel utilisé par les pilotes.
Les deux pilotes sont au centre de l'enquête: le commandant Zaharie Ahmad Shah, 53 ans, et le copilote Fariq Abdul Hamid, 27 ans.