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Ceux qui ont eu l’occasion de voir “Razzia” savent qu’il s’agit d’un film qui traite des droits des femmes et des libertés individuelles. L’histoire se passe dans la métropole, où cinq destinées sont reliées sans le savoir, à travers des situations reflétant des problématiques contemporaines et universelles. Les personnages ont en commun la même quête de liberté. Le principal personnage, Salima, s’émancipe du patriarcat, notamment dans des scènes de femmes prêtes à défendre leurs droits.
La trame tourne autour des histoires croisées des autres protagonistes, qui veulent s’affranchir, chacun à sa manière, des carcans sociaux. Tous les personnages ont pour lien un professeur ayant enseigné dans une petite école d’un village berbère de l’Atlas en 1982. Les thèmes phares qui lient les cinq histoires sont l’intolérance, l’ignorance et le refus d’accepter les différences.
Le film est signé Nabil Ayouch, au sens propre et figuré. Une même démarche intellectuelle, mais un nouveau regard, une nouvelle manière de faire et une narration aussi complexe que fluide…Ayouch adopte d’emblée le principe d’hybridité des sujets narratifs, de telle manière que le public n’arrive plus à distinguer la trame narrative principale des récits secondaires. Il a, cependant, réussi à éviter le reproche de vouloir dire tout et rien à la fois, tellement son regard est global. Une même importance est accordée aux différents protagonistes qui semblent naviguer dans un seul océan, réceptacle de leurs endurances, leurs rêves et leurs aspirations. Que ce soit au niveau du temps d’apparition ou encore de la qualité des plans réservés aux personnages, l’on s’est bien demandé si vraiment il y a un second rôle dans le film.
Dans une déclaration à la presse, Nabil Ayouch estime que les cinq personnages principaux de Razzia «sont l’incarnation de l’espoir, car chacun d’entre eux évoque, à sa manière, une différence ou un intérieur qui nous garde vivants».
«Ce sont des gens ordinaires que nous rencontrons dans la vie quotidienne et qui deviennent héroïques par les combats individuels qu’ils mènent», a-t-il dit. Pour Maryam Touzani, qui interprète le rôle de Salima, ce film offre «un espace de vie, d’espoir et de rêve». Et d’expliquer: «J’ai vu en ce personnage des caractéristiques qui sont réellement les miennes et que j’ai pu porter au grand écran grâce à l’encadrement du réalisateur». Outre Maryam Touzani, les premiers rôles sont notamment campés par Amine Ennaji, Abdelilah Rachid, Dounia Binebine, Abdellah Didane et Saadia Ladib.