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La Chambre avait adressé vendredi un blâme à l'infectiologue marseillais sans rendre publiques jusqu'ici les motivations de cette sanction. Elle n'a en revanche pas retenu les accusations de "charlatanisme" et de prises de "risque injustifié" pour avoir prescrit ce traitement à des patients, malgré son absence d'effet prouvé.
"Le professeur Raoult a, au travers de différents médias et notamment sa propre chaîne au sein du média YouTube, donné des informations qui ne s'appuyaient sur aucune donnée confirmée, sans faire preuve de la prudence nécessaire alors qu'ont existé très rapidement de profondes incertitudes sur les traitements appropriés au Covid-19", a détaillé l'instance basée à Bordeaux, où l'audience avait été dépaysée loin de Marseille.
La Chambre considère ainsi que le directeur de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU) de Marseille a enfreint l'article 12 du code de déontologie, qui oblige les médecins à communiquer avec "prudence" auprès du grand public et sur la base de "données" scientifiques "confirmées". La Chambre retient également que Didier Raoult a "divulgué dans les milieux médicaux un procédé nouveau de traitement insuffisamment éprouvé" sans les "réserves qui s'imposaient".
Il a aussi "manqué à son devoir de bonne confraternité" en s'exprimant "de manière peu correcte, discourtoise, voire agressive" à l'encontre d'autres médecins, ajoute la Chambre, dont le blâme, infligé vendredi à l'infectiologue marseillais, est susceptible d'appel.
En revanche, l'instance n'a pas retenu les accusations de "charlatanisme" et jugé que le "Pr Raoult n'a fait courir à ses patients aucun risque injustifié en prescrivant l'hydroxychloroquine aux doses habituellement préconisées". Une "victoire" selon l'avocat de Didier Raoult, Me Fabrice Di Vizio, qui se "satisfait" de cette décision. "L'accusation majeure dans ce dossier, et c'est quand même pas rien, c'est qu'il avait tué des patients" et la chambre considère qu'"il n'a fait courir à ses patients aucun risque injustifié", a souligné Me Di Vizio auprès de l'AFP.