
«Je me présente devant les députés pour fournir les clarifications nécessaires sur la situation que nous vivons», a affirmé Mariano Rajoy, ajoutant qu’il entendait démentir les «mensonges et manipulations» le concernant.
L’exercice est délicat pour le chef du gouvernement qui, malgré sa confortable majorité absolue au Parlement, se retrouve en posture difficile, aux prises avec des soupçons de corruption qui, en pleine crise économique, ont déjà entamé sa crédibilité.
Le scandale, du nom de Luis Barcenas, intendant puis trésorier de 1990 à 2009 du PP, présidé par Mariano Rajoy depuis 2004, avait éclaté en janvier avec la publication dans la presse de documents révélant une présumée comptabilité parallèle au sein du parti.
Le nom de Mariano Rajoy apparaissait pour la première fois le 31 janvier dans des notes publiées par El Pais, devenues célèbres sous le nom des «notes de Barcenas».
Selon ces documents, le chef du gouvernement aurait perçu, entre 1997 et 2008, «des paiements pour un montant total de 25.200 euros par an» provenant de dons de chefs d’entreprises privées.
Lors de cette séance de questions-réponses, le chef du gouvernement espère en effet se prévaloir d’une amorce d’embellie pour l’économie espagnole: une baisse du chômage au deuxième trimestre, passé de 27,16% à 26,26%, et un ralentissement du repli de l’économie.
Mariano Rajoy «donnera les explications que tout le monde attend sur les scandales que nous avons connus récemment», a affirmé mercredi un dirigeant du PP, Esteban Gonzalez Pons.
Une stratégie dénoncée par le Parti socialiste, qui réclame la démission de Mariano Rajoy et des explications en profondeur sur le scandale.
Dans ce contexte, les révélations visant Mariano Rajoy en personne se sont accumulées dangereusement ces dernières semaines.