
Ces raids sont "les plus violents" depuis que les insurgés ont pris le contrôle de cette ville de la province d'Idleb le 9 octobre, a déclaré à l'AFP le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Les frappes aériennes visent à dégager la voie à l'arrivée de renforts militaires pour déloger les rebelles de la ville, située sur la principale autoroute reliant Damas à Alep, théâtre d'une bataille cruciale.
Les renforts de l'armée vers le Nord doivent nécessairement emprunter cette autoroute, les régions rurales alentour étant tenues par la rébellion.
En prenant Maaret al-Noomane, les rebelles ont coupé cette route internationale. Depuis, ils attaquent systématiquement tous les renforts empruntant cette route, selon l'OSDH.
"Les localités et villages de Hisch, Maarchamcha, Maarchamarine, Telminse et Deir al-Gharbi, dans les alentours de Maaret al-Noomane, sont la cible des bombardements des avions de combat", a précisé l'OSDH. Les batteries anti-aériennes des rebelles y ont riposté.
"L'armée loyaliste tente de regrouper et masser ses forces pour reprendre Maaret al-Noomane mais ne parvient pas à faire parvenir les renforts", selon M. Abdel Rahmane.
A Alep, deuxième ville de Syrie, où se déroulent depuis trois mois des combats acharnés, un rebelle est mort lors d'affrontements dans le quartier de Midane. Des combats intenses avaient aussi lieu à Khan al-Assal dans la province du même nom.
Plus au sud à Homs (centre), surnommée "capitale de la Révolution" par les militants, le quartier de Khaldiyé, que le régime tente de contrôler, est pilonné depuis l'aube, ainsi que la ville rebelle de Talbissé.
Dans la province de Damas, les forces du régime bombardaient le quartier insurgé de Jobar, dans l'est de la capitale, et la ville de Douma. Elles combattaient les insurgés dans les localités de Aïn Tarma et de Zamalka, près de Damas.
Bombardements et affrontements avaient lieu aussi dans la province de Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays, où un médecin palestinien a été tué dans sa maison par les forces du régime dans la ville de Deraa, selon l'OSDH.
Ces violences surviennent au lendemain d'une nouvelle journée sanglante à travers la Syrie durant laquelle 151 personnes ont péri -78 civils, 46 soldats et 27 rebelles-, selon l'OSDH.
Par ailleurs, l'OSDH a indiqué que les 28 corps retrouvés près de Damas dimanche -- qu'on pensait alors être en majorité des combattants rebelles -- étaient pour la plus grande partie des soldats loyalistes, et quelques rebelles.
"Ils ont tous été tués autour de la capitale ces dernières semaines", a affirmé M. Abdel Rahmane.
Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par la répression d'une contestation populaire contre le régime de Bachar Al-Assad, a fait plus de 33.000 morts, selon l'OSDH.