
"Cinq personnes, dont trois enfants d'une même famille, ont été tuées ce matin dans le bombardement aérien du quartier de Maadi, dans la vieille ville d'Alep (nord)", a indiqué Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Il y a encore des personnes sous les décombres", a-t-il précisé.
Le bombardement a visé deux immeubles dans ce quartier situé à 600 mètres de la citadelle d'Alep, dans le centre historique de la métropole où sont retranchés de nombreux rebelles.
Une vidéo postée sur YouTube à Alep montre les ruines d'un immeuble complètement aplati, les militants affirmant que des "familles entières" y résidaient. L'AFP n'est pas en mesure de vérifier ces faits et cette vidéo de manière indépendante en raison des fortes restrictions au déplacement des médias étrangers imposées par les autorités. Une bataille acharnée se déroule depuis plus de deux mois à Alep entre soldats et rebelles pour le contrôle de cette deuxième ville du pays en proie à la guerre civile.
Par ailleurs, plus de 2.000 militaires syriens ayant déserté se sont réfugiés en Jordanie depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011, a affirmé le commandant des garde-frontières jordaniens cité lundi par la presse. "Le nombre de réfugiés syriens qui sont entrés en Jordanie par des voies autres que les postes-frontières s'est élevé à 74.000", a affirmé le général Hussein al-Zyoud au quotidien Al-Destour. "Parmi eux figurent 2.053 militaires de tous rangs", a ajouté l'officier. Selon le chef de la diplomatie jordanienne, Nasser Jawdeh, la Jordanie accueille actuellement quelque 200.000 réfugiés syriens, dont plus de 85.000 qui se sont manifestés auprès du Haut commissariat pour les réfugiés de l'ONU.
Le général Zyoud a affirmé que "ces militaires ont été placés dans des lieux spéciaux et sont sous protection" des forces jordaniennes. "Plusieurs d'entre eux ont été la cible de tirs alors qu'ils tentaient d'entrer en Jordanie, et les tirs ont atteint parfois le territoire jordanien".
"Cela a poussé les forces jordaniennes à prendre des mesures préventives pour faire face à toute éventualité", a-t-il ajouté sans autre précision.