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Né à Marrakech, Aziz grandit dans un creuset culturel formé par les différentes tribus du Maroc. Dès son plus jeune âge, il s’imprègne ainsi de chaâbi et de gnaoui. Il n’a que 14 ans lorsqu’il crée son premier groupe. Il intensifie alors son apprentissage des instruments à cordes. Peu à peu, il devient ainsi expert en chant, percussions, guembri, ngoni, mandole et guitare. A la fin des années 1980, à l’issue de ses études de lettres, Aziz Sahmaoui décide de s’installer en France. Là, il co-fonde l’Orchestre national de Barbès, un des groupes phares de la scène world en France, puis à l’international. Il en est également l’un des compositeurs. Après des centaines de dates et la sortie de leur album live en 1997, leur succès est immense. Lorsqu’il quitte l’ONB, Aziz ne tarde pas à collaborer avec de grands noms du jazz, dont le guitariste Nguyên Lê avec le groupe Maghreb and Friends, Michael Gibbs et le WDR (big band de la Radio de Cologne), le groupe de fusion Sixun... En 2005, Joe Zawinul l’invite pour l’enregistrement de son double album live “Vienna Night” au Birdland de Vienne en Autriche. Il devient alors membre de la formation The Zawinul Syndicate jusqu’au décès de son fondateur en 2007.
En 2010, il forme son propre groupe avec trois musiciens sénégalais : Alioune Wade (basse), Cheikh Diallo (clavier et kora) et Hervé Samb (guitare). University of Gnaoua est née. Elle immortalise rapidement un premier enregistrement du même nom. Ce premier opus, produit par Martin Messonier (Fela, Khaled, Page&Plant, Bertignac…) est sorti en mai 2011 et est unanimement salué par la critique. En novembre 2014 paraît le second disque “Mazal” qui poursuit l’exploration des rythmes de transe du Maghreb, en équilibre entre rock, jazz et musique gnaoua, avec pour invités Nino Josele à la guitare flamenco et Emile Parisien au saxophone.
Depuis, Aziz Sahmaoui a écumé les scènes de France, d’Europe, d’Afrique du Nord et des Etats-Unis où son aura ne cesse de rayonner. Aujourd’hui, sa musique étend ses antennes jusqu’en Egypte et au Liban. Le public l’adule et les jeunes musiciens reprennent ses compositions. Car Aziz semble être né pour composer.
Refrains enivrants, groove inextinguible et sens de l’improvisation font de sa musique un idiome en mouvement perpétuel. «Quand il n’y a pas de groove, il n’y a rien», explique le principal intéressé. «Le groove, c’est glisser dans les phrases de l’autre, ne pas le froisser, l’écouter et laisser la transe monter», conclut le chanteur et multi-instrumentiste.