
Le Nord demande notamment aux Nations unies de lever les sanctions qui le visent et aux Etats-Unis de retirer les armes nucléaires qu'ils ont, selon lui, déployées dans la péninsule.
Cette initiative de Pyongyang est sans doute une concession à la Chine, qui a manifesté à plusieurs reprises dernièrement un malaise croissant face à l'escalade des tensions.
Pékin a répété jeudi, après les annonces nord-coréennes, que "le dialogue et la consultation" étaient le seul moyen d'apaiser la situation.
Les Etats-Unis ont proposé à Pyongyang des négociations, mais à la condition qu'elles débouchent sur le renoncement par la Corée du Nord à ses ambitions militaires nucléaires. Or, Pyongyang considère ses armes nucléaires comme sacrées et s'est juré de ne jamais y renoncer.
Malgré cela, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui a conclu cette semaine une tournée dans la région, a souligné tout l'intérêt que plaçait Washington dans une solution diplomatique et demandé à Pékin d'exercer son influence auprès de Pyongyang
Outre la levée des sanctions internationales, la Corée du Nord demande aux Etats-Unis de s'engager à ne pas menacer la Corée du Nord et à ne pas se livrer à des "pratiques de guerre nucléaire".
La commission de défense nord-coréenne appelle également à la fin des manœuvres militaires conjointes que les Etats-Unis et la Corée du Sud mènent depuis début mars, et qui doivent se terminer fin avril.
La Corée du Sud considère ces conditions comme "regrettables" et "stéréotypées", a déclaré un responsable gouvernemental à Séoul, cité par l'agence de presse Yonhap.
Pyongyang a procédé à la mi-février à son troisième essai nucléaire depuis 2006, qui a été suivi par l'adoption d'un nouveau train de sanctions au Conseil de sécurité de l'Onu.
La Chine, pourtant principal allié de Pyongyang, a voté ces sanctions qui ont débouché sur une spectaculaire intensification des menaces de la Corée du Nord envers le Sud et les Etats-Unis.