
Pyongyang avait pourtant semblé renoncer à ses déclarations guerrières, lundi, à l'occasion du 101e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), ce qui a suscité l'espoir d'un apaisement des tensions après les offres de dialogue formulées par les Etats-Unis et la Corée du Sud.
Or, selon l'agence de presse officielle KCNA, l'armée a lancé un ultimatum à Séoul après les manifestations de lundi, au cours desquelles des portraits de dirigeants nord-coréens ont été brûlés.
La presse sud-coréenne a fait état de plusieurs rassemblements sans envergure à Séoul et des images où on voit des manifestants brûler un portrait de Kim Jong-un, actuel chef de l'Etat, ont été diffusées à la télévision.
Des contre-manifestations pour le dialogue avec Pyongyang ont également été signalées.
Si le ton reste guerrier à l'égard de Séoul, Washington a cette fois été ménagé. KCNA ne signale aucune nouvelle menace à l'encontre des Etats-Unis et évoque même un possible dialogue.
La Corée du Nord a menacé à plusieurs reprises les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon d'une offensive militaire depuis que le Conseil de sécurité de l'Onu lui a infligé de nouvelles sanctions en réponse à son essai nucléaire du 12 février, le troisième du genre.
Des rumeurs en annonçaient un quatrième, mais on évoque également un tir expérimental de missile. Même si les célébrations de lundi se sont déroulées sans incident, l'armée américaine n'exclut toujours pas un tir de missile dans les jours qui viennent.
Le sort s’est de son côté mis de la partie quand un hélicoptère de l'armée américaine participant à des manœuvres militaires en Corée du Sud s'est écrasé mardi près de la frontière intercoréenne, sans faire de blessés. L'hélicoptère, un appareil de transport CH-53 avec cinq membres d'équipage et 16 soldats à son bord, a effectué un "atterrissage difficile" dans le comté de Cheolwon, frontalier de la Corée du Nord.