Onze édiles du conseil communal d’Imintlit dans la province d’Essaouira viennent d’adresser une lettre ouverte aux autorités de tutelle ainsi qu’au conseil régional de la Cour des comptes demandant un audit des finances et des projets de la commune. Cette lettre intervient dans un contexte assez tendu marqué par le rejet du compte administratif de la commune par 11 voix contre une à l’occasion de la tenue de la session de février 2011. Les opposants, désormais largement majoritaires, demandent aux autorités compétentes d’enquêter sur les recettes de la commune, notamment les taxes de légalisation, et les recettes de location du marché hebdomadaire et ses locaux. L’opposition parle d’une gestion unilatérale par le président comme lors d’un précédent contrat de bail sans légalité contre un loyer dérisoire. La lettre cite le problème des fonctionnaires fantômes et des temporaires et demande l’ouverture d’une enquête à ce sujet.
D’autre part, la lettre appelle à une enquête sur les frais des déplacements des fonctionnaires, l’achat des fournitures et du matériel bureautique et informatique, les frais d’entretien, ainsi que les montants alloués au carburant et à l’entretien de la voiture du président et du camion fictif.
Quant à l’équipement, les édiles font état de forage de puits communaux sur des terrains appartenant au président de la commune, et mentionnent des chiffres relatifs à certains projets de réaménagement au sein de la commune.
Par ailleurs, la lettre fait état de falsification de P.V de la session d’avril 2010 par le président, en y incluant un point non discuté par le Conseil communal.