A Téhéran, un important député iranien a confirmé que la Turquie était désormais exclue et le porte-parole des Affaires étrangères, cité par un journal, a dit que «différents lieux» avaient été proposés en critiquant la Turquie pour sa position à l’égard de la Syrie, pays allié de l’Iran.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères irakien sur son site internet, une délégation iranienne menée par le numéro deux du Conseil suprême de la sécurité, Ali Bagheri, a rencontré mardi à Bagdad le chef de la diplomatie Hoshyar Zebari.
«La délégation iranienne a exprimé le souhait que l’Irak accueille la réunion des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (de l’ONU) plus l’Allemagne (...) sur le dossier nucléaire iranien le 14 avril 2012 à Bagdad», selon le texte.
Les autorités irakiennes ont répondu qu’elles étaient «prêtes à accueillir la rencontre» et le ministère «va prendre les contacts nécessaires», a-t-il ajouté.
A Téhéran, le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement, Allaeddine Boroujerdi, a déclaré à la chaîne de télévision iranienne en arabe Al-Alam, que «la Turquie est désormais exclue».
«C’est la position du Parlement et du gouvernement. Nous avons proposé Bagdad et si l’autre partie l’accepte, ce sera Bagdad», a-t-il dit en référence au groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne).
Il a critiqué la Turquie pour avoir accueilli la conférence des «Amis de la Syrie» qui soutient l’opposition au régime syrien, ce qui pourrait expliquer le changement de la position de l’Iran sur la tenue des négociations à Istanbul.
«On ne peut pas fermer les yeux sur les demandes légitimes de la population de Bahreïn et du Yémen et prétendre défendre les demandes de la population syrienne», a-t-il déclaré.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avait annoncé samedi que les discussions nucléaires auraient lieu les 13 et 14 avril à Istanbul, mais la Russie et l’Union européenne avaient ensuite indiqué que le lieu et la date n’avaient pas encore été fixés.